Nous allons changer d'heure dans la nuit de samedi à dimanche. Et c'est l'occasion de partir à la rencontre d'un jeune horloger passionné en Auvergne. Charles-Hubert Most n'a même pas 30 ans. Il aurait pu s'installer en Suisse où il a été formé, mais il a tout quitté pour reprendre l'atelier d'un horloger de Chamalières, en Auvergne, qui partait à la retraite.
RTL s'est rendue dans la petite boutique-atelier de cet horloger installé depuis le début du mois. C'est l'un des derniers de la région, amoureux de ce métier de précision. Pour Charles-Hubert Most, est penché sur son établi, le temps s’est arrêté. Sans un bruit, il pince, enlève, scrute, analyse et remplace. Et un peu comme Obélix, il est tombé dedans quand il était plus petit.
"C’était à peu près vers mes 15 ans, je faisais mes brocantes avec mon grand-père et il y avait toujours des montres goussets et moi je m’amusais un petit peu à les démonter, les remonter pour justement les faire marcher". Il a 26 ans et l’assurance d’un passionné convaincu, lui qui a travaillé dans une banque, avant de faire de sa passion un métier à temps plein.
"Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être utile aux gens, c’est-à-dire leur faire revivre leur montre. Je trouve cela beaucoup plus intéressant que ma vie d’avant, dans un bureau, dans une banque", explique Charles-Hubert. Vitesse, précision, minutie. Chacun de ses mouvements démontre une exigence de tous les instants : "Ce qui m’intéresse, en fait c’est surtout la mécanique à l’intérieur. On peut avoir des montres toutes simples avec 50 composants, comme 300, 600, 1.000 composants".
Il y a bien eu quelques coups de peinture mais ce lieu est presque toujours le même, tout est dédié aux montres en tous genres ou aux horloges. Ici, avant c’était l’atelier de Joël, 65 ans, pour qui la retraite a sonné il y a quelques mois. "La durée de vie théorique d’une montre mécanique, c’est un siècle. On ne se rend pas compte mais c’est une merveille de mécanique, d’invention et d’ingéniosité. Tout se répare, avec de la bonne volonté, on y arrive", raconte Joël.
Aujourd’hui, forcément, il se dit soulagé que son atelier vive encore avec ce jeune repreneur. On compte près de 50 outils, disposés avec minutie. "Il y a des pinces pour serrer, des brucelles pour justement attraper des pièces microscopiques, une pince à épiler en acier si jamais par exemple, on a des pièces comme des montres goussets. Ou alors, des brucelles en laiton pour ne pas décharger une pile", décrit-il.
Mais la boutique ne reste jamais silencieuse bien longtemps. Avec deux montres en main, c’est Bernard, un habitant du quartier qui vient changer les piles de ses montres. "Moi ma montre, elle ne marche plus. Elle est arrêtée depuis samedi, mais je la mets quand même au bras car moi, ça me manque, je suis perdu", explique le client.
Et dans cet univers de l’infiniment petit, on peut aussi réaliser de grandes découvertes improbables, à l’intérieur des montres. "L’horloger laisse un message à l’autre horloger qui passe par la suite", raconte Charles-Hubert, qui a une fois trouvé un petit mot disant : "Je suis amoureux de ma patronne".
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