Près de 2.000 propriétaires de véhicules du groupe Renault vont porter plainte, lundi 5 juin, au pénal, pour un défaut de fonctionnement d'un moteur essence, le 1,2 litre TCE, qui équipe une dizaine de modèles lancés entre 2012 et 2016, et qui peut entraîner une surconsommation d'huile avec, comme conséquence, une usure prématurée, voire une casse de ce moteur.
Cela peut être dangereux à vive allure, a indiqué l'avocat des plaignants, Me Christophe Lèguevaques : "Le plus souvent, (le moteur) casse à pleine vitesse, il ne répond plus. Vous vous retrouvez à devoir rouler à 30 ou 50km/h, alors que, par exemple, vous êtes en train de doubler un camion, et que vous n'avez plus aucune puissance pour achever le dépassement. Vous vous mettez en danger, et vous mettez les autres usagers de la route aussi en danger".
Dans ce dossier, il n'y a pas eu de victime, pour un dispositif installé sur 130.000 voitures en France.
Renault a expliqué qu'il n'a jamais cessé, et continue d'examiner les demandes qui lui sont adressées. Ainsi, 93 % des cas identifiés à ce jour ont déjà fait l'objet d'une prise en charge. Les propriétaires demandent, au moins, le remboursement de la voiture, à sa valeur au moment de l'achat, sous motif de tromperie. C'est avec ce motif que la plainte va être déposée au tribunal de Nanterre.