Face à la réforme des retraites, l'opposition se prépare à une guerre de tranchée. D'abord dans la rue, plusieurs centaines de personnes ont participé hier soir à des marches aux flambeaux dans plusieurs villes de France, à Paris, Rouen, Marseille, Dijon ou encore Avignon.
Un bras de fer dans la rue, mais aussi à l'Assemblée nationale. On se rappelle qu'en 2020, la France Insoumise avait déposé plus de 20.000 amendements pour faire obstacle à la réforme des retraites. Cette fois-ci, la Nupes adopte une stratégie différente.
La gauche et les écologistes déposent à eux seuls près de 6 000 amendements sur un total de 7.000, mais ils ne les défendront peut-être pas tous. Cela dépendra de l'avancée des discussions. Les insoumis ont accepté de revoir leur stratégie avec un temps contraint d'une vingtaine de jours à l'Assemblée nationale. L'obstruction systématique n'était pas la méthode la plus efficace pour contrer la majorité.
La Nupes veut quand même jouer avec les nerfs du gouvernement et surtout ne pas laisser la maîtrise du temps à la majorité. Il s'agit d'arriver au moins jusqu'à l'article 7, celui sur le recul de l'âge de départ à 64 ans. "Plus le gouvernement parle, plus on voit que cette réforme n'est pas justifiée", commente l'un des chefs de file du texte pour la Nupes. Et d'ajouter : "Il faut que la rue, les manifestants sachent qu'on danse avec eux. Si cela se tend dans la rue, ça se tendra de l'hémicycle".