Réforme des retraites : les mairies ont-elles le droit de fermer le 31 janvier ?
À l'appel de Fabien Roussel, plusieurs mairies ont fait le choix de fermer ce 31 janvier, pour s'opposer à la réforme des retraites. Mais est-ce vraiment légal ?
Ce mardi 31 janvier, une deuxième grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites est organisée, promettant de nombreuses grèves et blocages sur le territoire. Transports, énergies, Éducation nationale... les secteurs habituels seront dans la rue pour manifester. Mais un nouveau secteur s'invite dans la danse : les mairies.
En effet, le secrétaire général du Parti communiste, Fabien Roussel, a appelé les maires, le 24 janvier sur CNews "à fermer symboliquement leur mairie le 31 janvier" en "solidarité envers le mouvement social". Un appel qui a été entendu dans plusieurs villes. Ainsi, à Villejuif (Seine-et-Marne), Montreuil (Seine-Saint-Denis), Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) et Faches-Thumesnil (Nord), les mairies seront fermées.
Au micro de RTL, vendredi 27 janvier, le maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac, avait ainsi déclaré que "tout sera fermé à partir de midi" à la mairie de sa ville. De son côté, Anne Hidalgo a affirmé que "l'Hôtel de la Ville de Paris sera mairie solidaire le 31 janvier en solidarité avec le mouvement social".
Un service minimum
Pourtant, ces fermetures de mairie posent plusieurs questions. Quid des services disponibles en mairie ce jour-là ? En tout cas, il doit y avoir un service minimum assuré, la continuité du service public. Cela concerne notamment l'accueil du public comme l'état-civil ou la célébration de mariages.
Par ailleurs, même si les édiles ne peuvent pas faire grève, puisque qu'ils ne sont pas salariés, les personnels eux, ont le droit de la faire. Néanmoins, les agents ne doivent exprimer de revendication politique. Or, la ville de Paris a déclaré à l'AFP que "deux affiches 'Mairie solidaire avec le mouvement social'' seront installées sur la façade de l'hôtel de ville.
Le ministre du travail, Olivier Dussopt, a déclaré sur BFMTV, vendredi 27 janvier, que le fait de fermer les mairies "est une vraie question politique, en termes de neutralité et de respect des convictions des concitoyens, des administrés qui, pour certains, sont opposés [à la réforme], [pour] d’autres favorables".
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