La mobilisation contre la réforme des retraites va-t-elle s'installer dans le temps. C'est une des questions qui se pose après une première journée ce jeudi 19 janvier largement suivie, par plus d'un million de personnes dans les rues selon la police, 2 millions selon la CGT. Alors, à quoi faut-il s'attendre pour les jours qui viennent ?
LA grande mobilisation interprofessionnelle à venir sera le 31 janvier. C'est la date arrêtée par les 8 grandes centrales syndicales. "Il va se passer plein de choses d'ici le 31", prévient ce vendredi sur RTL Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste. En effet, une marche est organisée dès ce samedi 21 janvier, à l'appel des organisations de jeunesse et soutenue par LFI. Au soir de "la plus grande mobilisation sociale depuis 20 ans", le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a donné rendez-vous "samedi pour la marche du 21 janvier".
Une marche à laquelle le Parti communiste de Fabien Roussel ne participera pas. "Dans cette bataille dure et longue, il va falloir que nous respections le calendrier des organisations syndicales. Ce qui est important c'est de décider ensemble. Respectons ce calendrier, ne nous dispersons pas", lance-t-il.
Deux jours après, le texte sera présenté en Conseil des ministres, le lundi 23 janvier. Ce sera l'occasion d'une nouvelle "journée d'action prévue où chacun pourra prendre des initiatives", dit Fabien Roussel. Concrètement, "des salariés dans leur entreprise, des professions, des filières, nous aussi responsables politiques, on va regarder ce qu'on peut faire pour continuer de parler de cette réforme", explique-t-il, assurant : "s'il faut arriver à ce qu'il y ait des grèves massives dans tous les secteurs parce que le gouvernement s'entête on en arrivera à ça".
La prochaine date cochée par les huit grandes centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU), est donc celle du 31 janvier. Les forces de gauche, LFI comme PC ont annoncé qu'elles y participeraient, et du côté du Rassemblement national, ce n'est pas exclu. Ce vendredi, le député RN Sébastien Chenu n'a pas écarté la possibilité que le RN y participe, pour faire "reculer" le gouvernement. "Peut-être, moi je ne l'exclus pas", a-t-il répondu sur France 2.
Certains syndicats voient même plus loin, le secrétaire général de la CGT-Cheminots Laurent Brun a annoncé vendredi que les cheminots se mobiliseront probablement au-delà du 31 janvier. "Nous travaillons sur l'élévation du niveau de mobilisation chez les cheminots et effectivement, on ira probablement au-delà de ce qui est programmé par les intersyndicales confédérales", a déclaré le dirigeant du premier syndicat de la SNCF sur RMC.