Réforme des retraites : de nouvelles mobilisations annoncées le 31 janvier

Production électrique en baisse, expéditions de carburants suspendues, transports très perturbés sur le rail et à Paris, enseignants mobilisés : la grève contre le projet de réforme des retraites a touché de nombreux secteurs, à des degrés divers.

ÉNERGIE

D'après l'AFP, la direction d’EDF a comptabilisé 50% de grévistes sur son effectif total à la fin de cette journée de mobilisation, soit plus que la première et plus suivie des journées d'actions contre le précédent projet de réforme des retraites en 2019 (41,4%). De son côté, la CGT a avancé un taux de 57% de grévistes parmi les effectifs présents.

TRANSPORTS

Côté transports, la grève a été très suivie avec quasiment aucun train régional, peu de TGV, un métro tournant au ralenti à Paris et une grande banlieue très peu desservie. Le trafic régional a été quasiment arrêté avec 1 TER sur 10 en moyenne. Le taux de grévistes à la SNCF a été de 46,3%, dont 77,4% des conducteurs de trains de voyageurs, selon des sources syndicales. En comparaison, la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites en 2019 avait été encore plus suivie: 55,6% de grévistes dont 85,7% de conducteurs.

ÉDUCATION

Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a fait état jeudi d'un taux de 65% des professeurs de collèges et lycées grévistes, et le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, recense 70% d'enseignants grévistes. Selon le ministère, la mobilisation se traduisait par un taux d'enseignants grévistes de 42,35% en primaire, 34,66% en collèges et lycées.

AUTRES

La fonction publique d'Etat (2,5 millions d'agents) comptait 28% de grévistes, selon le ministère. Les programmes des télés et radios publiques ont été largement perturbés en raison d'appels à la grève à France Télévisions, Radio France et France Médias Monde (France 24 et RFI). C'était également le cas pour la presse quotidienne régionale : les journaux du groupe Nice-Matin ne sont ainsi pas parus ce jeudi. À La Poste, la direction a fait état de 14,64% de grévistes.

Les huit principaux syndicats français se sont accordés sur une nouvelle date de mobilisation contre la réforme des retraites, le 31 janvier, selon plusieurs sources syndicales citées par l'AFP.

Concernant la pénibilité, le ministre du Travail a indiqué au micro de RTL ce jeudi a mis en avant plusieurs points de la réforme qui devraient améliorer la prise en compte. En plus de peaufiner le Compte professionnel de prévention (C2P), "nous allons mettre en place un dispositif pour les postures pénibles, les vibrations, le port de charges lourdes", a souligné Olivier Dussopt.

Et de préciser toutefois que les critères de pénibilité cités ne seront pas réintégrés au C2P, mais inclus dans "des accords de prévention", financés par la branche maladies professionnelles et accidents du travail de la Sécurité sociale. Le départ anticipé sur avis médical pourra donc être facilité dans les métiers qui réunissent ces critères.

Olivier Dussopt a également confirmé que le CFA, le congé de fin d'activité pour les routiers, serait bel et bien maintenu avec la réforme du gouvernement.

Dans ses réponses aux auditeurs de RTL ce jeudi, Olivier Dussopt s'est vu interpeller sur l'emploi des seniors. Le ministre du Travail a notamment rappelé qu'avec la réforme, la transition entre l'emploi et la retraite serait moins abrupte, plus progressive. Pour se faire, le gouvernement devrait faciliter le cumul emploi-retraite, et le recours au temps partiel "2 ans avant l'âge de départ", pour les travailleurs seniors, a expliqué le ministre.

Devant l'ampleur de la mobilisation (qui rappelle les chiffres des mouvements sociaux massifs de 1995), la Première ministre a réagi sur Twitter :

Les autorités ont décompté 1.120.000 manifestants partout en France. Un chiffre supérieur aux estimations des renseignements territoriaux, qui misaient sur 600.000 voire 800.000 manifestants. Le ministère annonce 80.000 personnes dans le seul cortège parisien. 

Les syndicats estiment, quant à eux, la participation à plus de 2 millions de personnes en France et près de 400.000 personnes à Paris.

"Plus de deux millions" de personnes ont manifesté jeudi en France contre la réforme des retraites, a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, alors que le chiffre du ministère de l'Intérieur n'était pas immédiatement disponible.

Plus de 200 manifestations ont eu lieu à Paris et en régions, très majoritairement dans le calme, pour faire reculer le gouvernement sur son projet de porter l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Quelques heurts, tensions ou dégradations ont été signalés à Paris, Lyon et Rennes.

Invité de RTL ce jeudi 19 janvier, le ministre du Travail Olivier Dussopt a notamment reconnu une mobilisation "importante". Le ministre a d'abord répondu à une question sur l'emploi des seniors, soulignant qu'il faut "changer la culture des entreprises" et "faciliter des transitions plus progressives", entre la vie active et le passage à la retraite. Il a également détaillé les modalités de l'index imposé aux entreprises pour l'emploi des seniors.

Concernant la pénibilité, Olivier Dussopt a souligné que la réforme prévoit une amélioration du compte professionnel de prévention (C2P) et la mise en place d'un dispositif autour de certains critères de pénibilité. Le ministre a également insisté sur le fait que l'arrêt du travail serait désormais progressif, et qu'il serait plus simple de cumuler temps partiel et retraite.

Les invités de RTL

Le Ministre du Travail Olivier Dussopt est l'invité de RTL Soir

19/01/2023 à 18:40 — 13m30s

Deux coupures volontaires et limitées de courant ont été recensées en France par le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité Enedis ce jeudi, en marge des grèves, à Massy (Essonne) et Chaumont (Haute-Marne) en début de matinée, rapporte l'AFP.
 

De premières coupures ont eu lieu à partir de 6h30, et la fourniture d'électricité aux derniers bâtiments a été rétablie à 11h30, selon Enedis. La CGT Energie "revendique" cette action, a indiqué Claude Martin, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, qui a évoqué une "coupure très limitée dans le temps, moins de deux heures", et qui a touché selon lui surtout des entreprises : "c'était juste pour faire passer un message, comme quoi on avait bien les mains sur le réseau", a-t-il conclu.


La CGT avait prévenu de coupures d'électricité ciblées sur des communes d'élus favorables à la réforme, ce que le gouvernement avait condamné, les jugeant "inacceptables en démocratie".

Selon nos informations, le bilan des interpellations à Paris continue de grimper, avec 30 interpellations pour port d'arme prohibé, outrage et rébellion, et jets de projectiles notamment.

Selon la CGT, 400.000 manifestants sont réunis les rues de Paris. Plus tôt, l'AFP a livré de premiers chiffres remontés par les autorités, qui attestent d'une mobilisation très importante : 36.000 personnes ont ainsi défilé à Toulouse, 26.000 à Marseille, 25.000 à Nantes, 19.000 à Clermont-Ferrand, ou encore 15.000 à Montpellier. Ils étaient 23.000 à Lyon, où la manifestation a été émaillée de quelques heurts entre forces de l'ordre et militants. Des tensions ont également été observées à Rennes, et vers la place de la Bastille, à Paris où 20 personnes ont été interpellées. Les pointages de la police ou des préfectures sont particulièrement significatifs dans des villes moyennes, à l'image de Pau (13.600 manifestants), Angoulême (9.000), Châteauroux (8.000) ou encore Alès (7.200). Globalement, les niveaux sont comparables voire supérieurs à ceux du 5 décembre 2019 : au démarrage de la contestation contre le précédent projet de réforme des retraites, la police avait compté 806.000 manifestants en France, et la CGT 1,5 million.

Selon nos informations, des heurts ont éclaté dans l'après-midi entre forces de l'ordre et manifestants. Ces rixes se sont produites autour de la place de la Bastille, avec jets de projectiles et usage de gaz lacrymogènes, a également précisé l'AFP.

D'après la préfecture de police, 20 interpellations ont été opérées lors de la manifestation, qui a débuté vers 14h15 place de la République à destination de la place de la Nation, via la Bastille. Un second itinéraire a été mis en place par la préfecture de police pour accéder à la place de la Bastille, via le boulevard Voltaire.

Le Président a pris la parole ce jeudi 19 janvier depuis Barcelone, en Espagne, à l'occasion d'un sommet franco-espagnol qui l'éloigne du pays pour la journée. Emmanuel Macron dit espérer que les manifestations contre la réforme des retraites se feront "sans trop de désagrément" pour les Français, et "évidemment sans débordements, ni violences, ni dégradations". La réforme des retraites a été "démocratiquement présentée, validée", et elle est "surtout juste et responsable", a également déclaré le président français, cité par l'Agence France-Presse. L'exécutif poursuivra sa réforme "avec respect, esprit de dialogue, mais détermination et esprit de responsabilité", a-t-il ajouté.

À Rennes (Ille-et-Vilaine), le cortège s'est élancé à la mi-journée avec une heure de retard. Des milliers de personnes s'étaient rassemblées dès 11h ce matin sur l'esplanade Charles-de-Gaulles. Quelques débordements ont d'ores et déjà été observés en marge de la manifestation, dont des voitures brûlées, des vitrines brisées et l'utilisation de bombes lacrymogènes. En témoignent ces images capturées par notre correspondant sur place pour RTL, Nicolas Bauby.

Le cortège parisien s'est élancé place de la République aux alentours de 14 heures, avec à sa tête, les syndicats. La place est encore noire de monde, alors que les manifestants ont poursuivi leur parcours place de la Bastille, pour terminer place de la Nation. Au total, quelque 3.500 policiers sont mobilisés dans la capitale pour encadrer le mouvement.

Malgré le dispositif de circulation mis en place autour de la manifestation, la circulation dans les secteurs concernés demeure perturbée.

La Préfecture de Police de Paris recommande aux Parisiens d'éviter les XIe et XIIe arrondissements qui seront traversés par le cortège de manifestants. Un "dispositif de circulation entre le boulevard Voltaire au Nord et les boulevards du Temple, des Filles du Calvaire, Beaumarchais, place de la Bastille, rue de Lyon, avenue Daumesnil, boulevard Diderot au sud, ainsi qu’autour des places de la République et de la Nation" a été mis en place pour accompagner progressivement le cortège et limiter les blocages.

Les agents d'EDF ont procédé à des baisses de production d'électricité, atteignant au moins l'équivalent de deux fois la consommation de Paris. La puissance disponible sur le parc nucléaire devrait tomber à 63% à midi, contre 72% prévu par EDF, selon des données EDF analysées par l'AFP. À Paris, Marc Bontemps, secrétaire général CGT de la production d'énergie en région parisienne, mettait en garde contre "un risque de tension" sur le chauffage parisien, compte tenu d'une grève dans les incinérateurs d'Ivry et Issy-les-Moulinaux. Du côté des raffineries, la CGT TotalEnergies comptait entre 70 et 100% de grévistes, sur la plupart des sites du groupe. Selon un premier point de la CGT, il y avait 100% de grévistes dans les équipes du matin pour la bio-raffinerie de La Mède, le dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque, et l'usine pétrochimique de Carling (Moselle). La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) connaissait 95% de grévistes et celle de Normandie 80%, alors que les équipes de la raffinerie de Feyzin (Rhône) étaient en grève à plus de 70%, selon la CGT.

"Je crois que déjà il y a une bataille qui est perdue par le gouvernement (...), celle d'avoir convaincu les gens", a estimé Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis, au début de la manifestation contre la réforme des retraites à Marseille. "Cette réforme n'a pas de sens" et Emmanuel Macron "ne tiendra pas", a également assuré le représentant LFI. "Il faut qu'il arrête, cela n'a pas de sens, ce bras de fer est inutile (...), cela l'honorerait", a-t-il estimé, au premier jour de la mobilisation contre ce projet. "Dans le passé il y avait toujours un doute, est-ce que le système (du régime des retraites) est en danger... (...) mais (les gens) savent qu'on leur ment, que ce n'est pas vrai, on est encore en train de leur prendre un petit bout de vie pour le donner à d'autres, qui sont déjà ceux qui se gavent", a renchéri Jean-Luc Mélenchon. "Il faudrait qu'il y ait une justification et il n'y en a pas. Le régime de retraite n'est pas en déficit et il ne le sera pas", a-t-il insisté : les membres du gouvernement "ne savent déjà pas ce qui va se passer après-demain et ils prétendent savoir ce qui va se passer dans 10 ans". Selon la tête d'affiche des Insoumis, "le gouvernement a perdu sa première bataille, celle d'avoir convaincu les gens de la nécessité de la réforme, à partir de quoi la mobilisation devient plus facile à mettre en oeuvre" pour s'y opposer. "Il est temps qu'il retire sa réforme, parce que pourquoi l'irresponsable aurait-il le dernier mot ? L'irresponsable dans cette affaire, c'est celui qui provoque un bazar pareil dans le pays, simplement pour se faire plaisir et pour montrer que son quinquennat a un sens" et ensuite aller "raconter ça (au forum de) Davos" et dire "vous avez vu moi les Français je les tiens". "Oui, il faut qu'il la retire purement et simplement" cette réforme, a poursuivi le leader Insoumis : "Cela s'est déjà produit dans l'histoire de France", a-t-il assuré en rappelant que "le président Mitterrand avait retiré sa réforme de l'école".

Pascal Praud, Céline Landreau et toute la rédaction de RTL vous font vivre cette journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Reportages depuis les manifestations, analyses et vos réactions dans "Les Auditeurs ont la Parole".

Les auditeurs ont la parole

L'INTÉGRALE - Réforme des retraites : 72% des Français jugent le texte "injuste"

19/01/2023 à 14:40 — 01h11

C'était l'une des interrogations : la mobilisation serait-elle suivie dans les écoles ? À la mi-journée jeudi, le ministère de l'Éducation nationale annonce 42,35% d'enseignants grévistes dans le primaire et 34,66% dans le secondaire. 

Du côté des syndicats, le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, annonce un taux de 65% des professeurs de collèges et lycées grévistes, et le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, recense 70% d'enseignants grévistes.

Les manifestants bâtent le pavé ce jeudi à Marseille, où le cortège s'est élancé vers 11h du matin.  

Il n'y a pas qu'en métropole que les Français se mobilisent. À la Réunion, des manifestants défilent lors d'un rassemblement à Saint-Denis. "Tu pousses le bouchon un peu trop loin Macron !", "#64ansc'estnon", peut-on lire sur des pancartes. 

Le mouvement de grève contre la réforme des retraites était suivi par 70 à 100% de grévistes dans la plupart des raffineries du groupe TotalEnergies, a indiqué jeudi la CGT du groupe. "Partout, les expéditions ont été suspendues", a déclaré à l'AFP Éric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.

La loi impose un service minimum dans les transports, mais on pourrait plutôt parler d'un service prévisible. Car la loi impose en réalité aux salariés grévistes de se déclarer auprès de leur direction au plus tard 48h avant le début du mouvement social. Cela permet à l'entreprise de s'organiser au mieux et prévoir un plan de transport en conséquences. Mais attention, la loi sur le service minimum ne permet pas de réquisitionner du personnel. Le droit de grève est garanti par la constitution.

Les explications de RTL ⤵

RTL Matin

Grève du 19 janvier : que prévoit le service minimum dans les transports ?

19/01/2023 à 07:45 — 01m24s

Sur le périphérique, les Parisiens ont pris leur voiture. Ça bouchonne au total sur 200 kilomètres en cumulé, beaucoup plus qu'en tant normal (125 km). De nombreux ralentissements sont à noter. C'est notamment au sud de la capitale, pour rentrer dans Paris via l'A6, que le trafic est saturé. 

Il n'y a pas que dans les transports en commun que le trafic est perturbé ce jeudi. Faute de trains et de bus, de nombreux Français ont pris leur voiture. Le verglas complique la circulation, notamment dans les Pyrénées et sur le triangle Auxerre-Rodez-Grenoble, aussi concerné par des chutes de neiges. 50 kilomètres de bouchons cumulés sont à noter dans la Loire, près de 30 dans le Rhône.

François Hommeril, président de la CFE-CGC, estime sur RTL que la mobilisation contre la réforme des retraites "est déjà une réussite parce que c'est organisé par huit organisations syndicales". Le syndicat des cadres et de l’encadrement a indiqué que le projet du gouvernement entraîne "un refus". Cette réforme est "brutale", "inacceptable" et "inexplicable", dit-il. 

Écouter l'interview dans son intégralité ⤵

Les invités de RTL

François Hommeril est l'invité d'Amandine Bégot

19/01/2023 à 08:00 — 09m02s

Les raffineries et les dépôts pétroliers sont également appelés à cesser le travail ce jeudi 19 janvier. Mais clairement, aucune crainte de pénurie de carburants. Même si la CGT Pétrole souhaite bloquer l'envoi de carburant en stations ce jeudi, les stocks sont pleins et le mouvement ne dure que 24h. Des agents d'EDF ont également procédé à des baisses de production d'électricité.

Les précisions d'Arnaud Tousch ⤵

RTL Matin

Grève du 19 janvier : quel impact sur le secteur de l'énergie ?

19/01/2023 à 07:38 — 01m10s

Le trafic devient très compliqué sur le RER D. En gare de Saint-Denis, les voyageurs s'agglutinent sur le quai. À l'intérieur de la rame, la fréquentation est saturée. 

À 6h15 ce jeudi, le premier TER pour Lille est parti. Trois trains seulement sont affichés ce matin. 

Plus de 200 points de rassemblement sont prévus en France, les autorités attendant 550.000 à 750.000 manifestants, dont 50 à 80.000 à Paris. Le cortège parisien s'ébranlera à 14h de la place de la République, direction Nation, derrière les représentants des huit principaux syndicats, un front uni inédit depuis 12 ans. De nombreux élus de gauche ont annoncé leur participation.

À Marseille, la RTM annonce que la ligne de Métro M2 ne circule pas ce jeudi, contrairement à la ligne M1. Selon LyonMag, aucun métro ne circule à Lyon, mais cela fait suite à une panne informatique. 

Le mouvement s'annonce très suivi dans les écoles, avec 70% d'enseignants grévistes dans le premier degré. Dans le secondaire, de nombreux professeurs seront absents, et des blocus de lycées sont attendus.

RTL est à vos côtés aujourd'hui que vous soyez grévistes ou non que vous soyez mobilisés ou pas contre la réforme des retraites. La journée qui commence va être très compliquée dans les transports : 1 TGV sur 3 voir sur 4 ou 5 en fonction des secteurs, 1 TER sur 10 seulement en moyenne en France et en région parisienne très peu de métro et de RER.

Alors forcément, les usagers s'adaptent ⬇

RTL Matin

Grève du 19 janvier : les usagers obligés de s'adapter dans les transports

19/01/2023 à 06:22 — 02m07s

Depuis plusieurs jours, le secrétaire général de la CGT estime que les syndicats peuvent "faire mieux" qu'en 1995. Cette année-là, les mouvements des grèves avaient fait plier le gouvernement sur la réforme des retraites.

Une mobilisation à jamais restée dans les mémoires. À l'époque, la France bouillonnait face aux promesses et aux espoirs liés au grand thème de campagne de Jacques Chirac, le candidat de la lutte contre la fracture sociale.

Qui a porté ce mouvement en 1995 ? Est-ce que les syndicats pèsent suffisamment pour parvenir à un tel résultat ? La grève, a-t-elle duré 3 semaines non-stop ? Comment ont vécu les Français à ce moment-là ?

⤵️ Éléments de réponse dans le dernier épisode du podcast de RTL, "Focus". 

Tout savoir sur...

288. Grève de 1995 : la mobilisation qui a fait plier le gouvernement sur la réforme des retraites

18/01/2023 à 16:47 — 27m35s

Selon un sondage Harris Interactive pour RTL et AEF Infos, la réforme est jugée "injuste" pour 72% des personnes interrogées. De fait, un soutien important aux manifestations prévues ce jeudi 19 janvier est également observé lors de cette enquête. Selon ce même sondage, plus de deux Français sur trois soutiennent les mouvements de grève (71%).

réforme des retraites

Réforme des retraites : 72% des Français jugent le texte injuste, 2 sur 3 soutiennent les grévistes selon notre sondage

Manifestations, écoles fermées et trains au compte-goutte : la France s'apprête à vivre une journée mouvementée. "Un jeudi de galère", a résumé le ministre des Transports, Clément Beaune. Mercredi, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a appelé à ce que la mobilisation ne se transforme pas en "blocage" du pays.

La SNCF prévoit une circulation "très fortement perturbée" avec un TGV sur trois, voire un sur cinq selon les lignes, et à peine un TER sur dix en moyenne. Le métro parisien sera également réduit à l'essentiel, avec trois lignes fermées, dix autres ouvertes "uniquement aux heures de pointe" et un "risque de saturation" sur les trois dernières, selon la RATP.

Le ciel ne sera pas épargné, puisque 20% des vols devraient être annulés à l'aéroport d'Orly, où "des retards sont à prévoir" pour les liaisons maintenues, a prévenu la DGAC.

Ceux qui opteront pour la voiture pourront encore trouver du carburant, même si les raffineries et les dépôts pétroliers sont appelés à cesser leurs activités pendant 24 heures. 

RTL Matin

Grève du 19 janvier : à quoi faut-il s'attendre ce jeudi ?

Bonjour à toutes et à tous, nous sommes le jeudi 19 janvier. Suivez ici, minute par minute, cette journée de grève contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement.