"Nouvelle preuve" que le gouvernement veut "faire passer en force son projet de régression sociale", le recours à l'article 49-3 de la Constitution passe mal auprès des organisations syndicales. Toujours opposées à la réforme des retraites, elles ont appelé à une journée de mobilisation mardi partout en France.
Dans un communiqué commun à la CGT, FO, la CFE-CGC, la FSU et Solidaires, les organisations de lycéens Fidl, MNL, UNL et d'étudiants Unef publié ce lundi 2 mars, les syndicats indiquent que le 49-3 "démontre l'impuissance du gouvernement à répondre aux interrogations sérieuses et légitimes des parlementaires à propos de ce projet incomplet, très approximatif, aux multiples inconnues".
La CFE-CGC, qui a participé à quelques-unes des journées interprofessionnelles organisées par l'intersyndicale depuis le 5 décembre pour protester contre la réforme des retraites, n'appelle pas cette fois à la mobilisation de mardi. Mais elle cosigne le communiqué commun et l'analyse sur l'utilisation du 49-3.
Les syndicats appelant aux mobilisations prévoient de "multiplier partout localement des rassemblements dès lundi 2 mars, et à organiser des manifestations devant les préfectures et sous-préfectures le mardi 3 mars, y compris par le recours à la grève". Deux motions de censure séparées ont été déposées par l'opposition. Elles devraient être débattus "a priori mardi" à l'Assemblée nationale.