C'est une conséquence assez étonnante du réchauffement climatique : les ours sortent plus tôt d'hibernation. Un réveil inhabituellement précoce, que les spécialistes attribuent aux températures douces de cet hiver, et qui pourrait rapidement poser de sérieux problèmes.
Nous ne sommes pas si éloignés des ours, quand il fait trop chaud, on dort mal. Un peu partout sur la planète, on observe des réveils précoces de plantigrades à cause d’un hiver trop doux. Aux États-Unis, dans le parc de Yellowstone, le premier grizzly a été aperçu le 28 février dernier, alors qu'il apparaît habituellement mi-mars. En Russie, les trois ours du zoo de Moscou traînent déjà dans leurs enclos alors qu’en 2019, ils n’avaient pas montré leurs truffes avant la mi-avril. Même constat en Finlande et en Grèce.
La période entre décembre 2019 et février 2020 constituerait l'un des hivers les plus chauds jamais enregistrés sur la planète. Les ours bien installés pour passer l’hiver loin de ses frimas se trouvent assez perturbés par cette augmentation de température et le peu de neige, alors ils sortent de leurs refuges, incapables de trouver le sommeil. Problème : affamés, ils ne trouveraient pas assez de nourriture, car la forêt souffre elle aussi de cette douceur climatique. Ils pourraient se rapprocher des habitations, comme on le craint en Russie ou en Europe de l'Est.
Depuis quelques temps, l’ours joue les indicateurs climatiques malgré lui. La planète se réchauffe, il se réveille d’une manière précoce. Dans l’Arctique, l’activité humaine le pousse à aller chercher sa nourriture dans les poubelles des villes isolées et pire, parfois, à s'entre-dévorer. L’ours, un symbole du dérèglement planétaire, qui désormais souffre d’insomnie. Nous ne sommes vraiment pas si éloignés l’un de l’autre.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.