Le Premier ministre Édouard Philippe doit annoncer ce mercredi 6 novembre une série de 20 mesures sur l'immigration. Une des mesures phares déjà annoncée est l'instauration de quotas d'immigration annuels pour les migrants économiques. Une proposition qui divise jusque dans la majorité.
L'opposition dénonce une manœuvre politique. "Je vous rappelle qu'on a voté une loi immigration récemment, explique sur RTL Éric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis. Chaque année quasiment, il y a une loi immigration qui est votée, et on n'en fait même pas le bilan."
"Remettre sans arrêt ce thème sur la table, ce n'est pas seulement braconner sur les terres du Front national, ajoute Éric Coquerel. Le souhait de la majorité est d'orchestrer un débat avec le Rassemblement national sur des thèmes, où estime-t-elle, elle va plus facilement engranger des voix, plus facilement orchestrer ce débat."
"Le débat, c'est quelque chose qui résulte du Grand débat, c'est quelque chose qui remontait très clairement de la part des Français, cette question de l'immigration, estime Raphaël Gauvain, député La République en marche de Saône-et-Loire et coordinateur du groupe de travail "immigration" au sein de LaREM. Après, il y a eu le débat à l'Assemblée nationale. Et les 20 mesures qui viennent, elles viennent en réponse à ça."
"C'est une demande des Français qu'on réponde et qu'on regarde et qu'on essaye de traiter ces sujets sans passions et de manière la plus objective, ajoute Raphaël Gauvain. Les Français sont dans un océan de contradiction. Il y a des gens qui traversent des frontières et en même temps ils se rendent compte que ça pose des problèmes en matière d'hébergement, etc. Ils nous demandent d'apporter des réponses. Et les réponses qu'on apporte sont équilibrées : fermeté et en même temps qu'on accueille mieux."
"Il n'y a que 33.000 migrants en France qui arrivent pour des raisons économiques, nuance Éric Coquerel. On est en train de faire des problèmes de quelque chose qui se gère pas si mal aujourd'hui. Le problème, c'est qu'on accueille mal."
"C'est une mesure d'ouverture, l'objectif est de mieux accueillir, répond Raphaël Gauvain. L'objectif est qu'on puisse développer ces 33.000 arrivées, notamment vis-à-vis des métiers en tension. On posera ces objectifs chaque année pour mieux accueillir ces personnes."
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