"Quoicoubeh", "wesh", la "gova" : que veulent dire ces expressions ?
Peut-être que vous vous sentez un peu perdu dans les mots, les expressions, que vos enfants emploient. RTL est à vos côtés pour décrypter le langage en vogue dans les collèges et lycées.
La "gova", "wesh", "POV", "avoir le seum", "grailler" ou encore "stalker". Vous avez certainement déjà entendu ces expressions dans votre entourage ces dernières semaines. N’essayez pas de comprendre leur signification, il n’y en a aucune. Il s’agit d’un nouveau défi, un jeu de langage venu tout droit de TikTok, et qui fait un carton chez les ados.
Comme on l'aura compris, à chaque génération son langage et la nouvelle n'en est pas exempté. D'ailleurs pour refléter l'évolution de la société, la version 2023 du Petit Robert a ajouté les termes "bader" (éprouver de l’inquiétude, de la tristesse ou de la mélancolie), "crush" (avoir un coup de cœur pour quelqu’un), "ghoster" (rompre soudainement tout contact avec quelqu’un sans explication), ou encore "être en PLS" (se sentir mal, être au bout de sa vie).
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Le lexique pour tout comprendre
Sur le réseau social chinois TikTok, il y a une expression qui revient souvent ces derniers mois "Quoicoubeh". Popularisé par le tiktokeur Camskolavache, le hashtag "Quoicoubeh" cumule jusqu'ici plus de 16 millions de vues. L'idée : "Dès que quelqu’un dit quoi tu réponds quoi quoicoubeh, ça remplace le 'quoi ? feur' mais c’est un peu gênant, ça fait mal à la tête", explique un lycéen.
À tel point que certains collèges mettent des heures de colle si les élèves utilisent quoicoubeh ou l’une de ses variantes. Et pour cause, le quoicoubeh énerve et agace. Ça tombe bien parce que ce côté du jeu transgressif, c'est le but recherché explique Cyril Trimaille sociolinguiste qui s’est intéressé à la façon de parler des jeunes.
"Ça renvoie à une des fonctions du langage ludique. Il y a une manière d’inverser la relation sociale. C’est l’enfant qui est en position de celui qui sait et c’est l’adulte qui est en position de ne pas savoir", analyse-t-il.
À cet âge, la langue, c'est aussi une manière de s’intégrer au groupe. D'ailleurs, c'est souvent à l'entrée au collège que ça se popularise. "Il y a des 6e qui m’ont dit 'moi, je le dis pour faire comme tout le monde, si je ne le fais pas, je vais me sentir exclu'. Et il y a ceux qui disent "moi, je ne le fais plus au collège parce que tout le monde le fait, mais je le fais dans mon club sportif parce que là, je suis le premier à le faire’ donc c’est se donner dans la relation sociale une certaine importance", poursuit le sociolinguiste.
Quelques mots et expressions décryptées
Pour déchiffrer le langage des jeunes, voici un florilège de mots et expressions à connaître. Le premier est le verbe : "grailler" qui signifie manger. Il se décline sous plusieurs formes, on peut aussi dire "avoir à graille" pour dire "avoir à manger". Autre expression utilisée par les jeunes : "stalker" qui vient de l'anglais to stalk qui signifie traquer, espionner quelqu’un.
Pour dire qu'on est déçu ou triste par rapport à une situation, l'expression "avoir le seum" est très usitée des jeunes gens. Si on vous dit "monte dans la gova", il faudra comprendre "monte dans la voiture". Enfin, sur les réseaux sociaux, le terme "POV" revient souvent sur des vidéos. Cet acronyme signifie "Point Of View", à savoir "point de vue". Cette tendance est utilisée comme un moyen de parler de quelque chose du point de vue d'une personne.
