C'est une unité de soins qualifiée de "pépite" qui devrait servir de modèle pour les autorités sanitaires, et pourtant. Le service psychiatrie de l'hôpital de Chinon est bel et bien menacé. Un tiers des infirmiers pourraient être remplacés par des aides-soignants, dans le but de faire des économies. Un principe validé par le ministère de la Santé.
En février dernier, les équipes de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté ont visité l'hôpital psychiatrique situé dans cette ville d'Indre-et-Loire. Fait rarissime, leur rapport était dithyrambique : ici le personnel est présent en nombre, les portes sont ouvertes, et les violences quasi inexistantes.
Sauf qu'en plein audit, Luc Chouch-Kayeff et ses équipes envoyées par la contrôleure ont appris que les moyens allaient être fortement amputés. "On voit la psychiatrie en grande difficulté, dans toute la France. Cela se dégrade d'années en années. Pour une fois que l'on a un modèle, qui devrait être reproduit partout (...), on ne comprend pas pourquoi il y a une urgence à vouloir changer les choses", explique-t-il sur RTL.
La contrôleure a écrit directement au ministre de la Santé Olivier Véran, en expliquant qu'il fallait à tout prix préserver ce modèle. De son côté, le ministère a répondu qu'il soutenait le projet de la direction de l'établissement. Un plan qui, selon les syndicats, vise à économiser près de 9 millions d'euros dans les coûts de fonctionnement.
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