Le précédent pic, en décembre 2022, était de 72.836 détenus. Les prisons françaises comptaient, au 1er avril, 60.899 places opérationnelles. Avec 73.080 détenus, la densité carcérale globale est de 120% contre 117,1% en avril 2022 et 118,7% le 1er mars 2023.
Le taux d'occupation atteint 142,2% dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. Prune Missoffe, une responsable à l'Observatoire international des prisons (OIP), a déploré une "situation qui ne cesse d'empirer, mois après mois", malgré les alertes sur les "conditions dramatiques de surpopulation".
La France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) en janvier 2020, en raison de ses conditions de détention. Le gouvernement souhaite la construction de 15.000 places de prison supplémentaires d'ici à la fin du quinquennat. Ce plan "accuse un retard important", a souligné la Cour des comptes dans son rapport annuel publié en avril.
"Les 7.000 places qui devaient être livrées avant la fin de l'année 2022 n'ont pas été construites en intégralité", a relevé la Cour des comptes. Eric Dupond-Moretti doit présenter en Conseil des ministres son projet de loi de programmation et d'orientation de la justice qui entérine la construction de ces nouvelles places de prison.
Selon les chiffres du ministère, 55 prisons affichent une densité supérieure à 150%. Ce taux d'occupation atteint ou dépasse 200% dans huit établissements. Près de 22.000 détenus sont dans des structures dont la densité dépasse 150%. Plus de 15.000 détenus sont en surnombre par rapport aux places disponibles dans les établissements pénitentiaires.
En raison de cette surpopulation, 2.151 sont contraints de dormir sur des matelas posés à même le sol. Parmi les détenus, 19.773 sont des prévenus, incarcérés dans l'attente de leur jugement.
Pour remédier à ces taux d'occupation record, le gouvernement mise également sur les effets de l'extension de la libération sous contrainte. Celle-ci permet, depuis le 1er janvier, la remise en liberté anticipée de détenus condamnés à une peine inférieure à deux ans d'emprisonnement et à qui il reste moins de trois mois à purger.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte