Ce 17 mai marque la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Cette date est tout sauf un hasard. C'est ce jour-là, en 1990, que l'OMS, l'Organisation mondiale de la Santé a fait officiellement retirer l'homosexualité de la CIM, la classification internationale des maladies. Jusque-là, l'homosexualité était en effet une sous-rubrique dans la catégorie "névroses, troubles de la personnalité et troubles mentaux non psychotiques".
Se dire qu'il y a seulement 35 ans, l'homosexualité était encore considérée comme une maladie par une organisation rattachée à l'ONU, c'est assez effrayant... Mais ce qui l'est encore plus, c'est qu'aujourd'hui, dans 72 pays, l'homosexualité est toujours considérée comme un crime, passible de la peine de mort dans 9 d'entre eux, dont le Nigeria, l'Iran et les Émirats arabes unis.
Sachant qu’il y a officiellement aujourd’hui 195 pays dans le monde, ça fait quand même plus d’un sur trois qui criminalise les relations entre personnes de même sexe. D'où l'importance de cette journée, crée en France en 2005 à l'initiative de Louis-Georges Tin, militant contre l'homophobie et le racisme. La même année, il devient le premier porte-parole du CRAN, le Conseil représentatif des associations noires.
C'est à la tête du comité Idaho que Louis-Georges a donc lancé cette journée mondiale, "Idaho" étant l'acronyme de International Day against homophobia. Il s'agit sans doute également d'une référence à My own private Idaho, film culte de 1991 signé Gus Van Sant avec Keanu Reeves et River Phoenix, l'un des premiers à avoir mis en scène une relation entre deux jeunes homosexuels. Aujourd'hui, l'Idaho est devenu l'Idahobit : on a rajouté le "b" de biphobie et le "t" de transphobie.
Ceci dit, ironie du sort et de la politique, le nom de cette journée tombe vraiment mal en ce moment.. L'Idaho, au nord-ouest États-Unis, juste au-dessus de l'Utah et du Nevada, est dirigé par le gouverneur Brad Little, un conservateur proche de Donald Trump. Avec lui, l'Idaho est devenu le premier État américain à voter une loi anti-transgenre.
Votée en 2020, cette loi interdit aux personnes transgenres qui s'identifient comme des femmes de jouer dans des équipes sportives qui ne correspondent pas à leur sexe de naissance. Interdiction également, ainsi que pour les non-binaires, de changer leur marqueur de genre sur leur certificat de naissance. Le genre de décision qui prouve bien que ce 17 mai qui lutte contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie a toujours sa raison d'être.
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