Pourquoi la raffinerie d’Esso-ExxonMobil de Gravenchon va-t-elle être mise à l’arrêt ?

La raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), dont les expéditions de carburants sont bloquées pour protester contre la réforme des retraites, va être contrainte de stopper sa production à compter de samedi, faute de pétrole brut à raffiner, a appris l'Agence France-Presse, vendredi 24 mars, de sources concordantes.

En tout, la raffinerie de Seine-Maritime représente 20% de la capacité de raffinage française, selon la direction du groupe, interrogée par l'AFP. "Comme le mouvement a été reconduit sur le dépôt pétrolier du Havre, il n'y aura pas d'alimentation en brut (...) ce qui va entraîner l'arrêt des installations", avait déclaré Christophe Aubert, délégué CGT Esso-ExxonMobil.

"On est contraint d'arrêter la production de carburants par manque d'alimentation de brut. On commence les phases d'arrêt [samedi]", a confirmé la direction du groupe à l'AFP, dans la soirée.

Après cet arrêt, il faudra au moins "dix jours" pour faire redémarrer l'ensemble des installations, selon le représentant de la CGT. Le gouvernement peut-il avoir recours à l'arme des réquisitions ?  C'est peu probable, selon Christophe Aubert. "Le but des réquisitions, d'après ce que j'ai compris de la part du gouvernement, c'est plutôt d'envoyer des produits finis. Il y a très peu de chance qu'il y ait des expéditions de pétrole brut sur la raffinerie de Gravenchon", a-t-il jugé vendredi.

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Concernant l'autre raffinerie française du groupe Esso-ExxonMobil, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), elle "continue de fonctionner", a indiqué la direction, selon qui la production est toujours au minimum et les expéditions bloquées.

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