Confronté à une pénurie de médecins, le maire de Nevers a décidé d'affréter un avion spécial pour amener des médecins depuis Dijon, jeudi 26 janvier. Une initiative qui coûterait moins cher que de faire appel à des remplaçants et que le journaliste Bruno Jeudy juge "pas si mal". "Un quart des Français vivent à plus de trente minutes d'un médecin généraliste et Nevers n'y échappe pas, rappelle-t-il. Or là, on met à leurs dispositions tous les spécialistes dont ils peuvent avoir besoin".
Une initiative que Pascal Praud souligne également, la jugeant "rassurante pour la population". Mais pour l'essayiste Paul Melun, "c'est une solution qui n'est pas pérenne". "Les élus locaux ne déméritent pas et se battent pour faire venir des médecins, mais ce n'est pas à eux de faire ça, estime-t-il encore. Ces Agences régionales de santé qui nous coûtent extrêmement cher et qui ne servent à rien, à mon avis, pourraient réfléchir à ce problème".
Aussi, pour Paul Melun, le problème des déserts médicaux doit être traité à plus grande échelle, dans une politique générale. "Un jeune médecin qui s'installe dans un département reculé a besoin d'avoir de bonnes écoles pour ses enfants, voire des bassins d'attractivité et une offre culturelle, pense-t-il. Il faut avoir une démarche globale, holistique des déserts médicaux. Le problème de la France, c'est son centralisme".
Commentaires