Vendredi 31 mars au soir, quatre hommes ont été invités sur le plateau de Touche pas à mon poste, et au moins l'un d'entre eux se présentait comme appartenant à la Brav-M, la brigade de répression des actions violentes motorisées, qui a récemment été pointée du doigt pour des gestes inappropriés lors de manifestations.
Plus tard dans la soirée, la préfecture de police a indiqué sur Twitter que ces personnes n'appartenaient pas à la Brav-M. "En tout état de cause, le préfet de police ouvre une enquête administrative et saisit la procureure de la République de Paris", a-t-elle écrit.
"Tous les gens qui ont vu cette séquence ont considéré que c'était des membres de la Brav-M, et je considère que ça jette le discrédit [...] sur l'ensemble des propos qu'ils ont tenus et sur la Brav-M", a affirmé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, invité de TPMP lundi 3 avril.
Face à Cyril Hanouna, il a rappelé que les fonctionnaires de police peuvent s'exprimer sur des plateaux télévisés, s'ils en demandent l'autorisation. "Il y a non-respect du devoir de réserve. C'est un problème en soi", a expliqué Laurent Nuñez. "Vous avez un fonctionnaire qui a été révoqué, qui parle au nom de la Brav-M, pour moi, c'est un problème", a indiqué le préfet de police.
Il a également défendu les actions de cette brigade, qui est placée sous sa direction et qui est visée par une pétition demandant sa dissolution, adressée à l'Assemblée nationale. Il a ainsi assuré que : "Les manifestants ne subissent pas de violence" et que "la réponse de la police est toujours proportionnée".