À deux jours d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l'IGPN, la police des polices, a annoncé dimanche 26 mars que 17 enquêtes pour soupçons de violences ont été ouvertes depuis le début des manifestations le 19 janvier.
L'une d'elles fait suite à la publication par plusieurs médias de l'enregistrement d'une interpellation menée lundi 20 mars dernier à Paris par la Brav-M, la brigade de répression motorisée.
Une arrestation musclée au cours de laquelle des policiers ont insulté un groupe de manifestants dans lequel se trouvait Salomé. L'étudiante de 22 ans, toujours très marquée, sera entendue ce lundi 27 mars au matin par l'IGPN. Elle témoigne au micro de RTL.
"Ils descendent, ils me menottent. Ils me balayent avant. Ils me font un croche-patte qui me fait tomber sur le dos. Ils estiment que j'essaie de m'échapper alors que je me suis rendue les mains en l'air contre le mur. Je reçois un 'Connasse !' quand je suis au sol. Je dis 'Comment ?'. On me dit 'Ta gueule !'. Ensuite, on fait venir une policière qui me palpe violemment et me presse violemment la poitrine. Là, ça a été intimidations sur intimidations. Ils disent 'Elle est mignonne, celle-là'. J'entends de l'autre côté des injures à connotation sexistes et sexuelles gravissimes. Moi, ça a été sur mon prénom, d'origine hébraïque. J'ai entendu un policier dire 'Ha, ha, ha, ça va nous causer des problèmes, ça'", raconte la jeune femme.
Aucune charge n'a été retenue contre Salomé. Le parquet de Paris a, lui, ouvert une information judiciaire pour violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique et menaces de crime.
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