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Philippe Lucas : "Si les gens savaient dans quoi ils se baignent, ils resteraient à côté de leur glacière"

Une douzaine de nageuses et nageurs entraînés par le célèbre coach de natation Philippe Lucas étaient à Marseille ce dimanche 17 septembre pour une opération de dépollution du littoral. Une plongée en eaux troubles, entre formation des athlètes de haut niveau aux valeurs de l'écologie et mauvais comportements tenaces.

Philippe Lucas, le 25 juin 2011, à Paris. (archives)
Philippe Lucas, le 25 juin 2011, à Paris. (archives)
Crédit : ALEXANDER KLEIN / AFP
Hugo Amelin
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Charlotte Bonnet ne s’est pas jeté à l’eau. Médaillée olympique, la nageuse libre est restée sur le bord de la plage des Corbières pour ramasser des centaines de mégots de cigarettes. Certains de ses coéquipiers de la Team Lucas ont par contre dû "mouiller le maillot", et plonger dans les eaux pas vraiment cristallines de la méditerranée. Cannettes de verre, bouchons plastiques, pailles, couverts de pique-nique, bouchons de lièges, pneus : les indices retracent un été marqué par les apéros et les barbecues sur ce bord de mer populaire, où les mauvais comportements persistent malgré de nombreuses poubelles installées sur le site.

"Nous avons fait récemment une formation sur le réchauffement climatique, avec des chiffres, des images, des exemples concrets. On sait que la planète va mal, mais quand on vous explique qu’il y a 17 tonnes de déchets qui finissent à l’eau chaque minute dans le monde, ça situe un peu plus le problème", détaille Philippe Lucas, l’ex-entraîneur de Laure Manaudou. "Nous avions fait le pari que si nous réussissions à obtenir un certain nombre de médailles aux championnats de France en juin dernier, nous ferions 36 heures de nettoyage de plage. Certains de mes nageurs étaient dans l’eau, d’autres en bateaux. Si les gens savaient ce qu’il y a parfois au fond de la mer, ils ne mettraient pas un pied dans l’eau, ils resteraient au bord, à côté de la glacière", a conclu le célèbre blond platine.

Au milieu d’une cinquantaine de bénévoles de l’association "1 jour 1 déchet", dont le mot d’ordre est "Nique pas ta mer", cette nouvelle génération de nageurs veut "montrer l’exemple", et s’impliquer dans la lutte contre la pollution maritime. Charlotte Bonnet, médaillée olympique aux JO de Londres en 2012 : "Ce qui m’a le plus surpris, c’est qu’on a trouvé des barrières de sécurité métalliques dans l’eau, c’était assez impressionnant. Des sacs entiers de mégots. 80% des déchets qu’on jette sur terre finissent dans la mer, alors il y a forcément un lien. On n’essaye pas de changer les gens, mais leurs comportements, petit à petit".
Le label de cet évènement baptisé "Sport planète" est créé et financé par l’assureur Maif qui souhaite associer ses sponsorings sportifs dans une démarche plus éco-responsable, avoir des athlètes qui prennent position et deviennent des exemples, hors de leurs performances "brutes".

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