Sous la pression de nouveaux scandales, les 118 évêques catholiques de France ont ouvert leur assemblée samedi 3 novembre à Lourdes en promettant de prendre leur "juste part" dans la "réparation" des victimes de pédophilie, dont quelques-unes seront accueillies dans l'après-midi pour la première fois dans la cité pyrénéenne.
"J'avais accepté initialement cette invitation, mais les victimes sont un peu reçues en catimini", dénonce dans un entretien à l'AFP François Devaux, président de La parole libérée. Cette association de victimes a boycotté l'initiative et regrette le manque d'implication des pouvoirs publics.
"C'est beaucoup plus une opération de communication qu'une réelle intention d'agir. Les victimes sont utilisées comme cautions morales", estime François Devaux.
Pour la première fois à Lourdes, des victimes de pédophilie dans l'Église vont participer à des groupes de travail comprenant deux victimes et une trentaine d'évêques chacun. Il s'agit de se "mettre en situation d'écoute et de réflexion", a déclaré l'archevêque de Marseille. "Nous voulons aussi comprendre pourquoi l'Eglise n'a pas su les aider", avait-il dit samedi à La Provence.
"On est face à des siècles d'omerta, des décennies de silence. Il y a urgence dans la maison", racontait quant à lui Olivier Savignac sur RTL. "Ça fait longtemps qu'on attend ce moment, c'est historique", salue-t-il.
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