Paris : le nettoyage de plusieurs hôpitaux mis à mal par une grève
Des personnels bloquent le nettoyage de certains hôpitaux parisiens depuis le 1er mars à la suite d'un changement de prestataire.

L'AP-HP dénombrait 70 grévistes ce mardi à l'hôpital Cochin, mais d'autres hôpitaux sont également concernés comme l'hôpital Necker, l'hôpital européen Georges Pompidou ou encore l'hôpital Saint-Antoine. Tous ces hôpitaux parisiens sont touchés par des grèves depuis lundi 1er mars, mettant en difficulté le nettoyage des établissements. Cette contestation est liée à un changement de prestataire, les personnels reprochant à l'entreprise Challancin son refus de maintenir leurs conditions de travail antérieures.
En effet, le groupe Challancin a repris le marché de bio-nettoyage au 1er mars. Selon FO-Propreté, ce nouveau sous-traitant "ne s'engage pas à reprendre le personnel tel que les textes le prévoient" et "refuse de respecter les accords de site négociés". La CGT dénonce également un employeur qui "tire vers le bas l'organisation et les conditions de travail".
L'AP-HP constate des "dégradations"
Les premiers rassemblements se sont tenus lundi, et de nombreux se sont poursuivis mardi. L'AP-HP a constaté des "dégradations" à l'hôpital Cochin avec des "déversements de poubelles dans l'entrée, les couloirs, les halls et sur la voie publique", mais aussi un "empêchement de réaliser un service minimum". Du côté de l'hôpital européen Georges-Pompidou, après "quelques heurts avec les non-grévistes" en début de journée.
A l'hôpital Necker pour enfants, les grévistes ont un temps "bloqué l'accès au matériel d'entretien" mais le nettoyage a pu être "assuré sur une partie du site". L'établissement a cependant dû faire appel à la police pour maintenir les manifestants à l'extérieur et "laisser entrer des casseurs de grève dépêchés par Challancin", selon FO. Dans plusieurs hôpitaux dont Saint-Antoine, "le travail est fait la nuit par d'autres salariés du groupe, qui travaillent dans le métro ou comme agents de sécurité", a affirmé le secrétaire général de la CGT-Propreté Île-de-France, François Ngiangika.
Contacté, le groupe basé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) n'avait pas donné suite aux sollicitations de l'AFP en fin de journée.
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