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Jusqu'à quel point les écrans sont-ils dangereux pour nos enfants ?
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Depuis l'attaque d'Israël par le Hamas ce week-end, de nombreuses images choquantes, de blessés et de cadavres, circulent sur les réseaux sociaux, au risque de traumatiser les plus jeunes. Alors, comment aborder le sujet de la guerre avec les enfants et les adolescents ?
Le correspondant de RTL est allé demander à des collégiens de Strasbourg comment ils perçoivent les images du conflit, parfois brutales, sur les réseaux sociaux. Les professeurs d'Abdeljalil "n'en parlent pas" : "Peut-être qu'ils ne veulent pas en parler, pour ne pas faire d'embrouilles", se demande le garçon.
"Sur TikTok, il y a des jeunes qui montrent des enfants à l'hôpital. Ils floutent les membres qui manquent et tout", raconte un adolescent. "Il y a aussi le festival, en Israël. C'était un massacre. Des gens qui n'avaient rien demandé, qui faisaient juste la fête, et qui sont tous morts", explique un autre.
Dans sa voiture, une mère attend son fils Evan à la sortie de l'école. "Peut-être que les professeurs auraient les mots plus justes que les parents ? On manque de mots, et on se rend compte que les répercussions psychologiques sur les enfants sont très importantes", dit-elle. Et d'ajouter : "Je pense que leur cerveau n'est pas toujours assez mature pour comprendre certaines choses."
Certains parents préfèrent carrément esquiver le sujet. "Hier, il y avait un reportage à la télé, mais ils ne voulaient pas trop qu'on en parle parce que c'est violent. Ils ont changé de chaîne", explique Maud, une collégienne.
La psychothérapeute Audrey Akoun est catégorique : "Il faut éviter à tout prix de les exposer aux infos sur la guerre et encore plus aux images". Elle suggère d'enlever, pour les ados, momentanément l'accès à TikTok et à Instagram. "Et surtout, pas de chaînes d'infos en continu qui tournent en boucle dès le petit-déjeuner", ajoute-t-elle. "Les cerveaux d'enfants et d'ados ne peuvent pas encaisser la violence de ces images", assure-t-elle encore.
Le problème étant que les enfants parlent entre eux, et se montrent les images dans la cour de récré. Audrey Akoun ne recommande pas non plus de ne pas répondre à leurs questions. "Les parents et les professeurs qui esquivent, je comprends pourquoi ils le font, mais c'est l'erreur à ne pas faire. Quand on en parle pas, les enfants fantasment encore plus et s'imaginent des choses", explique-t-elle.
Le mieux, selon elle, "n'est pas de faire un cours magistral" sur le sujet, "mais toujours, de partir d'eux-mêmes, de les questionner", de leur demander ce qu'ils ont entendu ou compris de la situation. "À partir de la réponse de l'enfant et de l'ado, on va pouvoir étayer, rectifier, rassurer, et faire notre job d'adulte", poursuit .
Pour les enfants et les adolescents déjà perturbés et angoissés par ces images, la psychothérapeute propose de "mettre des mots là-dessus", de "rassurer sans tenter de banaliser, de minimiser" car "nos enfants ne sont vraiment pas bêtes". Il faut, selon elle, rester vigilants aux troubles du sommeil, comme les insomnies, les cauchemars ou les terreurs nocturnes. Des comportements violents de la part des enfants doivent également alerter les adultes.
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