"Je vois un énorme trou dans la tête de mon fils" : en plein aéroport, un panneau publicitaire s'effondre sur son enfant

Un jour, une vie, c'est votre nouveau rendez-vous sur RTL de 9h30 à 10 heures cette saison. Chaque jour, Faustine Bollaert vous invite à découvrir des femmes et des hommes ordinaires aux parcours de vie extraordinaires. Parmi ces témoignages, celui de Mélissa. Le 5 août 2025, son voyage en Espagne a bien failli virer au drame lorsqu'un panneau publicitaire s'est écroulé sur son fils de 5 ans. 

En plein été, c'est journée de retour pour la famille, qui se rend à l'aéroport d'Alicante, en Espagne, direction Paris. Un "Duty free" précède la porte d'embarquement. Passage obligatoire pour les voyageurs, dont Mélissa, son mari et son fils, Mathieu. 

Mathieu a 5 ans au moment des faits, "un âge où l'on aime courir, bouger, rire", raconte Mélissa, invitée de Faustine Bollaert. Il lâche la main de sa mère et déambule dans les boutiques. Et puis... C'est le drame. 

Une véritable scène d'horreur à l'aéroport

"D'un coup je ne le vois plus, on entend un gros 'boom', et là, on voit un panneau publicitaire lui tomber dessus, s'étrangle la mère de Mathieu au micro de RTL. J'ai vu toute la scène, j'ai vu mon enfant dessous, bloqué contre un angle de mur dont il ne pouvait pas s'extirper".

Le jeune garçon hurle. Ses parents pensent dans un premier temps que ce n'est pas bien grave, avant de tenter de saisir le panneau. En vain, trop lourd. Car le panneau pèse en réalité près de 70kg. C'est à ce moment que Melissa prend la mesure de "l'étendu du poids de ce meuble", confie-t-elle. Il faudra finalement, l'aide supplémentaire de son conjoint et de deux autres hommes pour soulever le panneau et libérer son fils. 

Et c'est une véritable scène d'horreur... "Je vois un énorme trou dans la tête de mon fils, sa boite crânienne est visible et il git dans une marre de sang", dit Mélissa. Elle est en état de choc. Mais, miracle, le garçon est conscient. Une médecin espagnole vient rapidement en aide à l'enfant. "La femme a récupéré ma veste qui était au sol et l'a utilisée pour stopper l'hémorragie [...] Dans ce malheur, on a eu un peu de chance", tente de relativiser Mélissa. 

Autour, excepté la médecin et une franco-espagnole qui se propose pour traduire les échanges, personne ne se mobilise pour aider la mère et son enfant. "Ils sont tous tétanisés et ont les yeux rivés sur nous (...) On a entendu 10 millions de fois le mot 'Calma'", s'agace Mélissa. Finalement, la Garde civile daigne contacter des médecins après 15 minutes d'agonie. Arrivés à l'hôpital de l'aéroport, le petit Mathieu n'est pas complètement sorti d'affaire. Après plusieurs péripéties, une attente interminable et une batterie de tests, son état finit par se stabiliser, lui permettant de sortir le soir même. 

Au total, la famille aura dépensé près de 2.000 euros. Mélissa a décidé de porter plainte, en France et en Espagne. Mais pour l'instant, rien ne bouge. "Ce n'est pas normal qu'on ne se sente pas en sécurité dans des magasins avec nos enfants", lance la mère de famille au micro de RTL. Aujourd'hui, le petit garçon va "beaucoup mieux" mais garde des séquelles physiques et psychologiques profondes. "Des terreurs nocturnes, des réveils 6 fois dans la nuit...", détaille sa mère. Elle, de son côté, va "mieux depuis une semaine", grâce à un entourage qui l'a "soutenue émotionnellement et moralement". Mais elle craint d'avoir développé une phobie des aéroports. Le premier test aura lieu bientôt, la famille avait déjà réservé ses prochaines vacances, avant l'accident...