Lundi 19 août, le gigantesque chantier lancé après l'incendie qui a ravagé la toiture de la cathédrale de Notre-Dame de Paris pourra redémarrer. Le chantier avait été interrompu le 25 juillet en raison d'un risque de contamination au plomb.
La destruction de la flèche dans l'incendie, le 15 avril, a fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb, toxique pour l'homme. Une partie s'est évaporée en particule dans l'atmosphère et dans les sols.
Le débat s'est porté sur la concentration de plomb des sols autour de certaines écoles de la rive gauche de la capitale. Des associations et candidats à l'élection municipale de 2020 ont accusé les autorités d'avoir négligé les risques.
L'inspection du travail avait fait interrompre le chantier le 25 juillet, pour assurer la protection des ouvriers. Une décontamination des sols autour de la cathédrale et de plusieurs écoles a été lancée. Sur le chantier, hermétiquement fermé, des mesures de sécurité ont été renforcées.
160 enfants ont été dépisté pour contrôler le plomb dans leur sang. 146 d'entre eux se situent sous le "seuil de vigilance", 16 sont dans ce seuil et 2 le dépassent, sans pour autant être l'objet de mesures médicales particulières, si ce n'est un suivi.
La consolidation de l'édifice n'est pas terminée, loin s'en faut. Il faut achever de placer des cintres sur les arcs-boutants, installer des plafonds provisoires au-dessous et au-dessus de la voûte (afin de la contrôler et d'en dégager les gravats), de démonter l'échafaudage édifié autour de la flèche qui s'est soudé par le feu.
Avec le risque de faire chuter des pierres, comme cela a été le cas pendant la canicule, qui pourraient déséquilibrer la structure gothique.
Ce n'est qu'une fois sécurisé que l'édifice pourra être restauré. Il faudra attendre le premier semestre 2020 pour que la reconstruction puisse débuter, afin de répondre à l'ambition d'Emmanuel Macron de voir l'édifice restauré en cinq ans. La flèche, la toiture, la charpente et 15 % de la voûte ont été détruits.
Ce n'est qu'à ce moment que les choix architecturaux pourront être pris et que le débat pourra reprendre. Un concours international d'architectes déterminera si un "geste architectural audacieux" ou un choix plus traditionnel sera retenu.
En attendant la restitution aux paroissiens de Notre-Dame, une "cathédrale éphémère" devrait être édifiée sur le parvis tout comme une librairie, une halte pour les pèlerins ainsi qu'une boutique-souvenirs.
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