Plus d'une semaine après l'incendie de Notre-Dame de Paris, Le Canard enchaîné révèle les "lacunes de la sécurité" des travaux en cours avant le drame. Alors que la cause du départ de feu reste à déterminer, l'hebdomadaire a mis en lumière ce mercredi de nombreuses défaillances dans la sécurité du chantier, passée au crible de l'enquête ouverte par le Parquet de Paris.
Parmi les failles pointées, les pauses-cigarettes des ouvriers de Le Bras Frères, l'entreprise en charge des travaux de restauration de la cathédrale, font l'objet d'une attention particulière.
Car mis à part les fils électriques branchés dans les combles, les cloches électrifiées, et les autres "mesures de prudences négligées" qu'évoque le Canard, le fait que certains ouvriers aient enfreint l'interdiction de fumer sur l'échafaudage entourant la flèche de l'édifice, pourrait constituer un élément à charge pour expliquer le départ de feu. Comme le précise l'hebdomadaire, sept mégots ont été retrouvés sur les lieux.
Ce n'est pas en mettant un mégot sur une bûche en chêne qu'il va se passer grand chose.
Marc Eskenazi, porte-parole de Le Bras Frères
Un écart au règlement qui n'a rien de secret, selon le porte-parole de l'entreprise, Marc Eskenazi, qui a reconnu qu'il arrivait à certains ouvriers de fumer pour éviter de redescendre de l'installation : "Effectivement, il y a des compagnons qui de temps en temps se sont affranchis de cette interdiction et on le regrette", a t-il déclaré à l'AFP en réaction à l'article mettant en cause le manque de rigueur des travailleurs. Un aveux qui aurait également été confirmé par les employés eux-mêmes aux policiers.
Cependant, s'il admet volontiers les faits, le porte-parole "exclut" catégoriquement que cette habitude soit à l'origine du drame : "en aucun cas, un mégot mal éteint peut être à l'origine de l'incendie de Notre-Dame de Paris", a-t-il assuré, estimant que la fumée ne serait pas suffisante pour embraser le monument : "si n'importe qui a déjà essayé d'allumer un feu de cheminée, ce n'est pas en mettant un mégot sur une bûche en chêne qu'il va se passer grand chose", ajoute-il.
Quant à l'hypothèse d'un court-circuit électrique survenu dans les moteurs des ascenseurs de l'échafaudage, Marc Eskenazi en est certain, ces moteurs "ne posaient aucun problème", car "de toute façon, ils sont loin de la flèche alors que ce qui est établi c'est que l'incendie a démarré à l'intérieur de l'édifice", a t-il martelé.
Dans un courrier daté du 18 avril - trois jours après l'incendie - et consulté par l'AFP, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Île-de-France a remercié "très sincèrement" Le Bras Frères pour son "plein engagement" dans "les opérations de sécurisation, de confortation d'urgence et de sauvegarde de l'édifice", lui passant commande de ces prestations.
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