Le niveau des élèves de 4e en France stagne, voire régresse. Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a révélé être inquiet ce mardi quant aux évaluations en français et en mathématiques passées en septembre, une première chez les 4e. La majorité des élèves évalués en français n'ont pas le niveau, plus de la moitié des élèves de ne savent pas lire correctement et présentent des difficultés de compréhension d'un texte. En mathématiques, aussi, le niveau régresse.
Laurent Frajerman, enseignant, chercheur associé au Cerlis-Université de Paris Cité, spécialiste des politiques éducatives, concède sur RTL que ces difficultés sont bien connues du milieu éducatif. "On reconnaît depuis quelques années quelque chose qui était avancé par les professeurs de terrain depuis des décennies. Plus personne ne nie qu'il y a une difficulté dans le système éducatif français. Malheureusement, dans la même période, on a moins investi dans l'école".
On n'arrive plus à juguler les inégalités sociales
Laurent Frajerman, enseignant, chercheur associé au Cerlis-Université de Paris Cité, spécialiste des politiques éducatives
L'une des propositions avancées ce mardi par le ministre consiste à établir des groupes par niveau en effectif restreint dans les deux matières en question. "C'est indispensable, estime Laurent Frajerman. Comment voulez-vous être dans une personnalisation de l'enseignement si vous avez 35 élèves ? N'oublions pas que dans le second degré, on a supprimé 8.000 postes d'enseignants depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron."
L'enseignant explique également le fait que "l'on n'arrive plus à juguler les inégalités sociales". Les résultats des évaluations dont il est question ce mardi pointent effectivement des différences entre les établissements de REP, du réseau d'éducation prioritaire et les autres. "Un élève qui vient d'une famille qui a peu l'habitude de l'école a plus de difficultés à réussir par la suite, c'est un gros problème", estime Laurent Frajerman, qui ajoute que les établissements privés ont tendance à accueillir majoritairement des élèves de milieux favorisés.
Le ministre, alarmiste sur le niveau des élèves de 4e, se félicite par ailleurs des bons résultats des élèves de 6e, avec l'argument des classes de primaire dédoublées (500.000 élèves sont concernés en France). "Il y a une amélioration, mais il y a encore à réfléchir sur la manière dont on conçoit les choses, tempère Laurent Frajerman. Il faut associer les enseignants, les acteurs de terrain, et de les encourager".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte