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Des consommateurs de crack dans le nord de Paris (illustration)
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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Les réactions négatives se sont multipliées au sujet du mur bâti par la préfecture entre Paris et Pantin pour empêcher les consommateurs de crack d'accéder à la Seine-Saint-Denis le vendredi 24 septembre. Une situation qui ne convient ni aux riverains ni aux élus locaux et qui ne permet pas non plus de venir en aide aux personnes addictes.
Des tentes ont été installées à gauche de ce mur de parpaings que fixe "Jojo", 46 ans, qui explique avoir commencé à fumer du crack après avoir perdu son emploi. "Je n'ai pas le choix", assure-t-il. Son imper' est troué. Il n'a plus de chaussures. Il dit avoir suivi pendant des années ce qu'il nomme les "transhumances", au gré des évacuations de police : "On était à La Chapelle, après on est passé à Aubervilliers puis Stalingrad et maintenant, on est là".
Dans sa main, il tient un morceau de cellophane, le reste de sa dose précédente. Jojo l'assure : il aimerait arrêter le crack, mais "comment faire ? Il n'y a personne qui nous aide". Il s'isole. 20 minutes plus tard, il revient, frappe le sol et prétend être président de la République. Il vient de prendre sa dose.
Ces délires, c'est ce que craignent les habitants. 50 mètres plus loin, certains toxicomanes contournent déjà le mur qui doit les contenir et se retrouvent dans une rue commerçante. "Les enfants ne voudront plus passer par là", explique Sarah, qui habite près du square et a imprimé des tracts avec inscrit "Non au crack". "Il y a déjà eu des agressions depuis vendredi. Nous avons des problèmes et on nous en apporte un autre. Pourquoi Pantin ?", se demande-t-elle. La trentenaire prend le mur en photo. Un graffiti vient d'y apparaître. On peut y lire : "Le mur de la honte".
Rainy, patron du bar le Flash, situé juste en face du mur, estime qu'"on les a parqués comme des moutons". "Ça fait plus de 30 ans que je suis dans le quartier, 16 ans que je tiens le café. Avec ces gens-là, on ne peut pas discuter. Quand ils sont en manque, quand ils veulent boire, manger, ils sont obligés de venir ici. On a un jardin qui est fait pour les enfants. À mon avis ça va mal finir", poursuit-il, affirmant que "la solution, c'est de construire un centre, de les mettre en province je ne sais pas où, de les faire soigner".
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