Selon Valérie Marty, porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public, "il ne faut surtout pas imposer la mixité sociale". Elle ajoute : "Quand on a essayé de faire ça, les parents ont fui vers les établissements privés, ont déménagé, ça a été un résultat plutôt catastrophique." Elle assure toutefois qu'"il faut de la pluralité, de la diversité. Les élèves doivent côtoyer d'autres enfants de milieux sociaux différents, de culture différente".
"Tout simplement, je pense qu'il faut être pragmatique et il ne faut pas imposer. Il faut laisser aux responsables locaux voir ce qu'on peut faire dans la carte scolaire. Et surtout, il faut peut-être aussi associer les établissements privés puisque dans certains territoires on voit des collèges privés qui sont juste à côté de collèges publics. On voit bien que les parents sont tentés d'aller dans le privé".
"Quand on est parent d'élève et quand on veut absolument échapper à un collège qui n'est pas un bon collège, on se débrouille, raconte Juliette Méadel, porte-parole du Parti socialiste. Donc la seule façon c'est de susciter le désir. Comment on suscite le désir ? On choisit ces 17 départements dit 'caractéristiques', car il y a énormément de ségrégation et au bout de quelques mois, en décembre 2016, on fait un premier bilan. Et cette évaluation, on espère qu'elle va donner envie à plus de collèges et à plus de parents de s'inscrire dans ce processus de mixité sociale".
"Parce qu'on est dans une situation où il y a de plus en plus de différence avec les initiés et les non-initiés. On peut parler de stratégie d'initiés et de non-initiés." En effet, les principaux bénéficiaires du système sont surtout les enfants de professeurs, qui savent s'y prendre. Si la France est classé 25e par l'OCDE, c'est à cause de l'hétérogénéité des niveaux. "Ce manque de mixité, les inégalités sociales malheureusement se reproduisent dans les inégalités de résultats, analyse la porte-parole du Parti socialiste."
"L'école doit donner la possibilité et de s'émanciper et de
réussir, quel que soit son niveau, son milieu, quel que soit sa provenance. Pour Juliette Méadel, "l'objectif
c'est de la faire cette mixité, mais on ne va pas l'imposer, on va la susciter.
Par exemple en proposant des options langues dans un collège ou n'importe quel
moyen qui donne envie et qui élève le niveau de tous". Valérie Marty acquiesce et appelle à "laisser faire les locaux". Cette dernière ajoute que "les parents attendent surtout un climat d'école serein. Et c'est le premier
critère de fuite. Il faut sécuriser les établissement scolaires".
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