Militante pour la fin de vie choisie, Jacqueline Jencquel s'est donné la mort

Jacqueline Jencquel voulait décider elle-même de la fin de sa vie. Elle n'avait pas de maladie grave. Seulement, elle ne souhaitait pas vieillir. Fin mars, à 78 ans, elle s'est donné la mort, a écrit Libération. Il y a quelques années, elle avait repoussé la date de son décès programmé, prévu en Suisse en janvier 2020, en raison de la naissance de son petit-fils.

Sur le site du journal suisse "Le Temps", sa lettre d'adieu a été publiée le 29 mars. Une dernière fois, elle défend le droit à "une interruption volontaire de vieillesse". "J'espère que la loi va changer et que d'autres, après moi, auront la possibilité de partir, entourés de leurs proches, lorsqu'ils l'auront décidé et qu'ils auront atteint l'hiver de leur vie", a écrit celle qui militait au sein de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité. 

Elle se serait donné la mort chez elle en ingérant un barbiturique. Toujours dans ce texte d'adieu, elle a témoigné : "J’ai l’âge de mourir. Le danger est de vieillir encore plus. La dépendance et la décrépitude me font bien plus peur que la mort." Sa vie et sa mort furent un combat politique jusqu'au bout. "Législateurs français, quand allez-vous comprendre que cette liberté n‘enlève rien à personne ?", conclut-elle.