Également en charge des outres mers, le ministre de l'Intérieur est en visite à Mayotte. Gérald Darmanin dit vouloir lutter contre l'immigration clandestine, très forte en provenance des Comores voisines. Pour cela, il entend réformer le droit du sol dans ce département. C'est un vieux serpent de mer depuis plus de 15 ans : la création d'une exception, d'un droit du sol spécifique à Mayotte qui en effet, subit une pression migratoire exceptionnelle, venue notamment des Comores, car l'île d'Anjouan se situe à à peine 70 kilomètres des côtes mahoraises.
Selon l'Insee, à Mayotte aujourd'hui, un habitant sur deux est étranger. Un tiers d'entre eux sont nés sur l'île. Aujourd'hui, en fait, il existe déjà un régime spécial du droit du sol à Mayotte. Pour qu'un enfant soit reconnu Français, un des deux parents doit justifier d'une présence régulière d'au moins trois mois avant la naissance. Gérald Darmanin veut étendre ce délai à un an. Cela correspond à un visa d'installation pour le travail ou les études, beaucoup plus difficile à obtenir qu'un visa court séjour.
Le problème, c'est qu'un projet de loi qui portait cette mesure a capoté début 2022. Gérald Darmanin veut la remettre sur la table à l'occasion du débat sur l'immigration prévu cet hiver. Sujet hautement politique et totem de l'extrême droite. Marine Le Pen propose l'abrogation totale du droit du sol sur tout le territoire français. À Mayotte en avril, elle avait obtenu près de 43% des voix dès le premier tour de l'élection présidentielle.
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