On vous emmène à la Busserine, une cité des quartiers Nord de Marseille. Une cité sous les feux de l'actualité en mai 2018 lorsque une dizaine d'hommes armés de kalachnikov sont filmés en train de tirer en l'air. Opération d'intimidation sur fond de trafics de drogue, une scène qui a marqué les esprits. Mais la cité de la Busserine c'est aussi, et surtout, une multitude d'associations qui s'engagent auprès des plus démunis, où le mot solidarité a encore tout son sens.
Des mamans au grand cœur ont créé l'association Art qu'en ciel. Tous les lundis elles se retrouvent dans une belle ambiance pour préparer un repas qui sera distribué le soir même aux plus démunis lors d'une maraude. Dans les cuisines du centre social, très actif dans la cité, il y a Djamila, la présidente de l'association. Elle a 37 ans, elle est maman de 4 enfants. Tee-shirt rose fluo et leggings gris clair, elle commence par les tâches ingrates : laver les casseroles et éplucher les oignons...
Et attention, très vite, Djamila est chatouilleuse si on discute avec elle de la fameuse fusillade : "Faut arrêter de dire que la Busserine c'est que de la fusillade ou que des réseaux ou que de la délinquance. C'est pas que ça. La Busserine c'est de la solidarité, c'est un club de foot, c'est un club de boxe, c'est des mamans, c'est une école, c'est un centre social (...). C'est beaucoup de choses, c'est pas que ça. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas ça, ce serait mentir, mais c'est une minorité et on le prouve tous les jours, pas que le lundi."
Alors justement, cet après-midi-là, elles sont 4. Il y a Fadella la jeune sœur de Djamilla, Farida et Arbia. Ça papote de tout et de rien, du départ des enfants la veille en voyage scolaire, du chantier de réhabilitation de la cité qui traîne en longueur, des travaux devant l'école... Quant au menu, aujourd'hui ce sera du veau en sauce aux haricots blancs. Des ingrédients qui proviennent tous de généreux donateurs.
Ce sont des valeurs de solidarité qu'elles partagent et qu'elles ont souvent reçu de leurs parents, c'est ce que nous explique Fadella. "Ce qui sont arrivés, ceux de la première génération, c'était des bidonvilles, ils se sont battus pour tout. Je pense qu'ils ont inculqué ça, de génération en génération. Et maintenant, on est resté pareils."
En fin de journée, c'est Samir qui prend le relais. Le responsable du collectif Jeunes de la Busserine vient chercher la grande marmite fumante. Ce soir Samir, et ses copains Rahim, Kamel et Tarik installent leur table loin de la cité, devant le centre d'hébergement de SDF de la Madrague.
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