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Lourdes : comment le 72e miracle a-t-il été reconnu par l'Église ?
Un 72e miracle a été officiellement reconnu à Lourdes : une Italienne de 67 ans, atteinte de la sclérose en plaques, a inexplicablement guéri après une visite au sanctuaire, en 2009.
Des fidèles à Lourdes, le 18 mai 2024
Crédit : Ed JONES / AFP
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Un 72e miracle a été reconnu à Lourdes, mercredi 16 avril 2025. La science est formelle : elle ne peut pas expliquer la guérison de cette Italienne de 67 ans, atteinte de la sclérose en plaques.
Mais pour l'affirmer, il aura fallu attendre 16 ans, le temps qu'une enquête et que les examens médicaux nécessaires soient réalisés. La première étape pour Antonietta Raco a été de prendre son stylo, d'écrire ce qu'elle a vécu dans une lettre. Dans ce cas précis, cette dame explique avoir entendu une voix, ressenti une sensation de chaleur et de douleur lorsqu'elle s'est baignée en 2009 dans l'un des bains du sanctuaire.
Il n'y avait plus d'espoir et elle guérit d'une maladie incurable quelques jours après son passage à Lourdes. Cette dame a accompagné son récit de documents médicaux, des preuves qu'elle a apportées en main propre sur place, au bureau des constatations médicales, dont l'existence remonte à 1883.
Des critères stricts
Lors de la réception des témoignages, les spécialistes investiguent, indiquent Alessandro de Franciscis, son président, à RTL. Était-elle vraiment malade avant de venir à Lourdes ? Est-elle vraiment guérie ? Cette guérison est-elle bien définitive ? Si ce comité de médecins estime qu'il y a bien eu une guérison, alors le dossier part en direction d'un autre collège, le Comité médical international de Lourdes, qui instruit le dossier en vertu de sept critères dits "de Lambertini".
Parmi les plus importants : il faut une guérison complète, instantanée et durable dans le temps d'une maladie grave. Le comité se prononce pour dire si oui ou non cette guérison reste inexpliquée "dans l'état actuel des connaissances scientifiques". Ensuite, l'évêque, d'où est originaire le miraculé, décide ensuite si c'est bien Dieu qui l'a guéri. L'Église reconnaît donc publiquement un miracle.
Dans le cas d'Antonietta Raco, une messe a eu lieu cette semaine dans la cathédrale proche de son village en Italie.
