Lourdes : l'Église reconnaît un 71e miracle 100 ans après
Un 71e malade a été guéri "miraculeusement " après son passage au sanctuaire de Lourdes.
L’Église catholique vient tout juste de reconnaître officiellement un nouveau miracle survenu à Lourdes, près d’un siècle après les faits, comme le rapporte La Dépêche du Midi. Ce 71ᵉ miracle concerne un soldat anglais de la Première Guerre mondiale, dont l’histoire extraordinaire continue de fasciner.
Gravement blessé pendant la Grande Guerre, ce soldat souffrait de séquelles lourdes : paralysie d’un bras et crises d’épilepsie fréquentes. Sa vie semblait irrémédiablement marquée par les souffrances des champs de bataille. Pourtant, en juillet 1923, tout bascule lorsqu’il se rend au sanctuaire de Lourdes pour participer à une cérémonie de bénédiction des malades.
Quelques jours après sa visite, il récupère miraculeusement toutes ses facultés. Il a ensuite vécu pleinement pendant 20 ans après sa guérison, avant de mourir à cause d'une autre infection.
Bien que le miracle soit survenu en 1923, il a fallu plus de 100 ans pour que l’Église en valide officiellement le caractère inexplicable. Cette reconnaissance tardive souligne la rigueur du processus mis en place. Le sanctuaire de Lourdes dispose d’un Bureau des constatations médicales, chargé d’enquêter sur chaque témoignage de guérison inattendue.
Les médecins examinent les dossiers et s’assurent que la guérison est durable et sans explication scientifique. Dans le cas du soldat anglais, les vérifications se sont étalées sur des décennies, avec une analyse minutieuse de son parcours médical.
L’expertise scientifique au cœur du processus
Pour qu’un cas soit validé, il doit passer l’examen du Comité Médical International de Lourdes (CMIL). Ce comité, composé de dizaines de médecins spécialistes du monde entier, se réunit une fois par an. Au moins deux tiers de ses membres doivent s’accorder sur l’absence d’explication scientifique avant que le dossier ne soit transmis à l’Église. Enfin, c’est le diocèse du malade concerné qui prend la décision finale.
Depuis la création du comité en 1858, plus de 7.000 dossiers de guérison ont été examinés. Pourtant, seulement 71 cas ont été officiellement reconnus comme miraculeux, soit à peine 1% des demandes. Ce taux extrêmement faible reflète la prudence et la rigueur des experts. Le dernier miracle reconnu avant celui du soldat concernait Sœur Bernadette Moriau, guérie en 2008 d’une maladie neurologique handicapante. Son cas a été validé en 2018, après une décennie d’investigations et l’expertise de 300 médecins.
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