La route semble encore longue pour le projet de loi Travail de la ministre Myriam El Khomri. Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé ce vendredi 11 mars qu'il souhaitait "bâtir un compromis dynamique et ambitieux". Il propose ainsi de "corriger, rectifier, changer ce qui doit l'être" dans le projet de réforme du Code du travail afin d'obtenir l'accalmie chez les acteurs sociaux, largement mobilisés au cours des jours précédents.
Manuel Valls a reçu les représentants de la jeunesse ce 11 mars au matin, mais "le désaccord de fond reste entier", selon l'Unef. Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, estime que "tout cela va trouver son chemin".
Manuel Valls l'a annoncé, le projet de loi El Khomri ne passera pas en force. "Des évolutions, je crois qu'il est acquis depuis l'ouverture des discussions qu'il y en aura", avance Thierry Mandon. Selon lui, Manuel Valls "est attaché à une forme de cohérence sur ce texte, à des principes lisibles, clairs, et à la mise en oeuvre de dispositions qui ne soient pas contradictoires avec les intentions". Ces dispositions concernent le dialogue social et les intentions relatives à la sécurisation de l'emploi, "pour les employeurs comme pour les employés", tente de rassurer le secrétaire d'État.
Manuel Valls, Myriam El Khomri et Emmanuel Macron plancheront encore sur le projet de loi au cours du weekend à venir. Interrogé sur un éventuel retournement sur les deux points qui fâchent le plus dans cette loi, le plafonnement des indemnités prud’homales et la relative facilité qu'aurait un patron de se débarrasser de son personnel en cas de baisse de son activité, Thierry Mandon appelle à la précision. "Sémantiquement, il faut faire attention aux mots : il n'y aura pas de retournement, mais une évolution, précise-t-il. Manuel Valls n'est pas sourd à ce qu'on lui explique et considère qu'il y a des points à clarifier ou à améliorer".
Manuel Valls n'est pas sourd à ce qu'on lui explique et considère qu'il y a des points à clarifier ou à améliorer.
Thierry Mandon
Les représentants de la jeunesse ont été accueillis par le Premier ministre le dernier jour de la semaine, après le reste des acteurs sociaux. Toutefois, pour Thierry Mandon, cela ne signifie pas que Manuel Valls ignore les angoisses de la jeunesse. "C'est exactement l'inverse. Quand vous élargissez la palette de ceux que vous invitez à votre table, cela veut dire que vous souhaitez dialoguer", argue-t-il. "Il n'y a pas de peur" de la jeunesse, affirme Thierry Mandon.
Thierry Mandon le reconnaît, certains "actes" présents dans le projet de loi "pouvaient être contradictoires avec une volonté de dialogue social." Mais depuis, il l'assure, "le gouvernement a pris en compte la nécessité de bouger sur un certain nombre de points - ce qui relève des licenciements, du dialogue social et d'actes dans le texte El Khomri". "Tout cela va trouver son chemin", promet le secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
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