Loi sécurité globale : plusieurs milliers de manifestants à Rennes, des incidents
8 rassemblements étaient organisés en Bretagne ce 28 novembre contre la proposition de loi "Sécurité globale", considérée comme une attaque à la liberté d'informer.

Jusqu'à 4.000 personnes selon la préfecture, 5.000 selon les syndicats ont défilé contre la proposition de loi de sécurité globale samedi 28 novembre à Rennes où des incidents entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté en fin de parcours.
Les incidents sont intervenus place de la République où des manifestants étaient encore présents en nombre en fin de parcours quand les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène. Selon la préfecture, vers 13h, "encore 2.000 participants avec une partie du cortège" montraient "une volonté d'en découdre, avec jets de projectiles et sans respect du parcours annoncé". Ils ont "tenté de forcer un barrage policier" et "après sommation, il a été fait usage de grenades lacrymogènes pour les repousser", a indiqué la préfecture.
La manifestation, qui avait été déclarée par le club de la presse Bretagne, était partie sous un grand soleil dans une ambiance festive en cortège vers 11h30, rejointe par de nombreux jeunes, certains encapuchonnés et masqués en noir. "Faites l'amour à la caméra", "Ministère de la honte", "Qui nous protège de la police ?", "Darmanin Lallement démission", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants.
Parmi les slogans scandés, "Sécurité globale, impunité totale" et "les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société là on n'en veut pas". "Ce qu'on va perdre aujourd'hui, c'est perdu pour toujours", a déclaré Fabrice, 50 ans, un manifestant interrogé par l'AFP, qui se présente comme un "citoyen non accrédité à ouvrir sa bouche" selon un panonceau accroché à son manteau.
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