Les infos de 8h - Incendies en Gironde : même vitres fermées, "nos joues se mettent à brûler", dit un pompier

Dimanche, 2.000 personnes supplémentaires ont été évacuées du secteur de Landiras, ce qui porte à 16.200 le nombre d'habitants et de vacanciers délogés. Le vent et la chaleur rendent la situation imprévisible : en quelques minutes, tout peut basculer, comme le raconte Christian, pompier professionnel depuis 15 ans. 

"On se retrouve impuissant, parce qu'on n'a pas assez de camions. Le massif forestier est immense. Il faut pénétrer et aller chercher toujours plus loin. Surtout les conditions météorologiques font qu'on court après le feu. On éteint d'un côté et on court de l'autre, ça ne s'arrête pas jusqu'au moment où ça prend des proportions trop grosses. Là, on essaie de se mettre vers les flancs pour contenir le feu et le filer vers l'océan", explique ce pompier. 

"Si on marche à pied, genre 8km/h, ça ne suffit pas pour échapper aux flammes, puisque le vent va pousser la flamme, mais il y a aussi tout le mur de chaleur qui va avec et du coup les végétaux devant vous commencent à prendre feu", ajoute-t-il, détaillant que dans "le camion, on évolue fenêtres fermées juste pour se protéger de la chaleur et avec des cagoules en tissu spéciale. Mais malgré tout, on arrive à avoir les joues qui se mettent à brûler. On a les mains qui se mettent à brûler sur le volant. Il faut s'imaginer un mur de feu qui vous passent au-dessus de la tête et un autre qui vous arrive droit dessus", raconte-t-il à RTL. 

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