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Les infos de 6h - Qu'est-ce que les Remparts, ce groupuscule d'extrême-droite lyonnais qui a mené une expédition punitive dans la Drôme ?
Les actions de l'ultradroite se multiplient depuis la mort de Thomas, cet adolescent poignardé à mort à Crépol dans la Drôme, à l'instar de cette expédition punitive le week-end dernier à Romans-sur-Isère. À l'initiative ce soir-là, les Remparts, un groupuscule lyonnais.
Vue du centre de Lyon le 17 mars 2020
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
"Islam hors d'Europe", ces mots ont été entendus à Romans-sur-Isère samedi 25 novembre. Lundi 27, le même groupe, les Remparts, et les mêmes slogans. Une autre manifestation est prévue vendredi 1er décembre, et les services de renseignement redoutent un passage à l'acte violent en marge de ce rassemblement de l'ultradroite prévu à Paris.
Sur les réseaux sociaux, le groupuscule "Les Remparts de Lyon" se met en scène et se dévoile. C'est une organisation structurée, avec un chef au tatouage celtique sans équivoque, des locaux qui ont pignon sur rue dans le Vieux-Lyon.
Sur place, derrière une porte blindée, trône un bar où le groupe reçoit des conférences de toutes les mouvances de l'ultradroite. À côté, il y a l'Agogé, une salle d'entraînement au combat, où les militants peaufinent leurs musculatures. Lorsqu'ils défilent dans les rues de Lyon, ils portent souvent des cagoules.
Une organisation quasi paramilitaire assumée, contre laquelle la députée du Rhône écologiste Marie-Charlotte Garin alerte le gouvernement. "Cette terreur dans les rues de Lyon, quand les groupes se baladent, ce n'est pas normal. Les gens qui se disent 'je suis derrière une vitrine de magasin mais en fait, à tout moment, ils peuvent arriver, ils peuvent venir me frapper et je vais avoir peur parce que mes cheveux sont crépus, parce que ma couleur de peau ne serait pas la bonne'... L'État est censé être le garant de la sécurité de tous, et aujourd'hui ça n'est pas au rendez-vous".
Ces militants de l'ultradroite se savent surveillés par le renseignement français, mais pour le moment, ils préfèrent en plaisanter sur les réseaux sociaux.
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