La peinture est fraîche mais la coquille est vide. Depuis son déménagement et sa totale rénovation il y a cinq ans, le nombre d’élèves du collège Jean Giono a doublé, sans que le recrutement de professionnels encadrants ne suive. Les élèves, dont la moitié sont boursiers, se retrouvent alors livrés à eux-mêmes dans la cour de récréation, les couloirs ou la cantine. Aujourd’hui, 700 jeunes de 11 à 15 ans sont encadrés par deux ou trois surveillants.
Voyant la situation s’aggraver, les parents d’élèves, épaulés par plusieurs professeurs, réclament d’urgence que l’Éducation nationale s’adapte à cette évolution démographique et embauche trois "pions", un conseiller principal d’éducation et une secrétaire à mi-temps. Alors que leurs demandes ont été refusées à plusieurs reprises, le parking de l’établissement installé dans le XIIIème arrondissement, au carrefour de quartiers résidentiels et de cités, va se transformer en Pôle emploi improvisé toute la matinée du lundi 7 juin.
"Nous avons fait passer des petites annonces et nous avons trouvé des gens sérieux, motivés, investis dans l’éducation qui nous ont remis leurs CV et que nous allons transmettre à l’inspection académique", explique dans un sourire Laëticia, maman d’une élève de 6ème.
Ce faible contingent d’adultes référents contient difficilement les bagarres qui peuvent se déclencher à la cantine, repérer et intervenir à temps en cas de harcèlement scolaire. Pourtant priorité affichée du ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, les moyens pour lutter contre ce phénomène manquent cruellement dans le cas de cet établissement. "On a besoin de se sentir en sécurité quand on arrive au collège, pas d’être stressé quand une bagarre éclate car on ne sait pas combien de temps elle va durer", confie Maeva, élève de 4ème.
"Ici, tout met plus de temps à se régler, les trois surveillants courent partout dans l’établissement et il y a rarement quelqu’un à la vie scolaire, l’infirmière est en congé maladie depuis des mois, alors on n’a personne à qui parler. La situation est bien pire qu’il y a deux ans quand je suis entrée en 6ème", poursuit la collégienne.
"Si le climat se dégrade, ça va devenir un collège-ghetto, comme il y en a déjà trop à Marseille", conclut Séverine Gil, l’une des délégués de parents d’élèves. "On nous fait souvent la leçon à nous les parents de ne pas assez contrôler nos gamins, mais l’éducation nationale doit aussi assumer son devoir, sa part du boulot. On a besoin d’adultes pour prévenir le harcèlement efficacement, pour veiller les comportements, voir quand des groupes de pression se forment... Si on n’y arrive pas, ce sera un échec pour tout le monde et pour l’Éducation nationale en premier".
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