Les infos de 6h - "Loi Duplomb" : les agriculteurs entament une nouvelle mobilisation et rejoignent Paris
Face aux amendements des Insoumis et les Écologistes, une partie des syndicats agricoles lancent une nouvelle mobilisation et montent sur Paris.
Alors que commence l’examen de la loi Duplomb, qui divise à la fois de monde paysan et politique, les agriculteurs entament une nouvelle mobilisation. Ce texte devait calmer la colère, mais il ne contente finalement personne.
Censé lever les contraintes qui pèsent sur les exploitants, en autorisant certains pesticides ou en facilitant l’installation des élevages géants, un article permettant le stockage d’eau doit aussi être rétabli, mais près de 3.500 amendements ont été déposés, principalement par les Insoumis et les Écologistes. Voilà pourquoi la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont appelé à manifester, ce lundi 26 mai, devant l’Assemblée nationale.
150 à 200 personnes et quelques tracteurs sont attendus de Chapet, dans les Yvelines. Quentin, 30 ans, associé avec son père depuis cinq ans dans l’exploitation agricole familiale de 210 hectares avec des champs de maïs, de blé et de colza, se dirige vers la capitale dans son tracteur bleu. Il manifeste "pour dire que les députés Écologistes et LFI [les] trahissent en mettant une loi qui va complètement à l’encontre des lois qu’ils avaient prévues en 2024".
Une arrivée à Paris prévue à 8 heures
Si cette loi Duplomb passe, cela "met complètement en danger de survie" la ferme de Quentin. "Je ne pourrai pas cultiver sur plus de la moitié de ma ferme. Trouver une activité complémentaire, c'est compliqué je suis installé pour reprendre l’exploitation familiale, c’est ma passion depuis tout petit, comme nourrir la France, c’est ça que je veux faire et pas autre chose", dit-il. Huit tracteurs font route vers Paris, avec une arrivée prévue aux alentours de 8 heures devant les marches de l'Assemblée.
On notera que les agriculteurs ne parlent pas d'une seule voix. Certains, comme à la Confédération paysanne, s'opposent à cette loi. Politiquement, c'est assez ubuesque parce que les partisans du texte ont déposé une motion de rejet, pour mieux contourner le mur d'amendement. Un rejet, en effet, permettrait de sauter la case assemblée pour passer directement à un examen en commission mixte.
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