Les infos de 12h - Incendie à Marseille : ce que l'on sait du drame

L'incendie a partiellement détruit un immeuble de Marseille (Bouches-du-Rhône), dans la nuit de lundi 29 à mardi 30 janvier. Au pied de cette tour de soixante-dix logements dans les quartiers nord, on peut se rendre compte de la violence de cet incendie. Six étages noircis par les fumées, un appartement ravagé que les pompiers sont en train de débarrasser à la pelle. Les fenêtres ont explosé. Shaïma habite ici, elle a été réveillée en pleine nuit par les flammes : "Je suis hyper choquée. C'est à quatre heures du matin que j'ai entendu des gens crier, appeler les pompiers à pied." 

"J'ai mis ma tête par la fenêtre et j'ai vu qu'il y avait des grosses flammes et de la fumée qui sortait. Ça montait, montait, montait. Il y avait les volets qui tombaient. Je voyais les pompiers qui sortaient beaucoup, beaucoup d'enfants dans leurs bras et ça me brise le cœur. Je pense forcément que ce sont des enfants que j'ai déjà vus", continue Shima. 

Un enfant de quatre ans est décédé. Quatre autres enfants de trois à treize ans ont été transportés en urgence absolue par les Marins-pompiers. Selon plusieurs habitants, l'appartement en question était squatté par une famille, un mal qui ronge depuis de longues années la copropriété dégradée du parc Kalliste. 

Patrick fait partie du syndicat des propriétaires : "À un moment donné, il y avait plus de squatters que d'habitants. Ils se raccordent sur les ascenseurs, sur les compteurs des autres, sur les arrivées générales, donc plus aucune norme de sécurité. Des fois, ils squattent à dix quinze par appartement, vous avez des surcharges électriques et après ça prend feu."
Défaillances techniques, causes humaines ou criminelles, la police scientifique est sur place pour tenter de déterminer l'origine de cet incendie mortel dans les quartiers nord de Marseille.

À écouter également dans ce journal

Colère des agriculteurs - Un convoi en provenance d'Agen et en direction de Rungis a été bloqué ce matin, un peu après Limoges. Les dizaines de tracteurs ont été stoppés sur l'A20 par les forces de l'ordre. Certains ont choisi de passer par le réseau secondaire, les autres ont pu repartir. Les exploitants veulent mettre la pression sur l'exécutif alors que le gouvernement doit annoncer ce mardi 30 janvier de nouvelles mesures pour venir en aide aux agriculteurs.

Une montée générale de la colère à quelques mois des Jeux Olympiques ? - Depuis lundi 29 janvier, les taxis se font entendre. La RATP a déposé un préavis de grève jusqu'en septembre. À cela, il faut ajouter le mouvement social chez EDF, celui dans l'éducation nationale jeudi 1ᵉʳ février.
Assiste-t-on à une montée générale de la colère ? Oui, selon Sophie Binet, invitée de RTL Matin, le dénominateur commun c'est "l'exigence de vouloir vivre de son travail".