Colère des agriculteurs : pourquoi les tomates cerises marocaines sont ciblées

Depuis la crise inflationniste, les produits étrangers souvent moins coûteux sont très plébiscités par les consommateurs. En cause, des droits de douane, plus souples, attribués à certains pays importateurs. Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution à RTL et Lionel Mauguin, chef de rubrique au magazine 60 millions de consommateurs, nous explique pourquoi.

Des tomates cerises (illustration)

Crédit : iStock

CONSOMMATION - Olivier Dauvers et Lionel Mauguin sont les invités de Yves Calvi

00:07:27

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Depuis 1990, les importations de fruits et légumes ont explosé de 60 %. La raison ? 150.000 hectares de terres maraîchères et arboricoles ont disparu en 30 ans. Par ailleurs, le coût de main d'œuvre à l'étranger est bien souvent inférieur. Résultats, on trouve dans nos grandes surfaces plus de produits importés, comme les tomates cerises marocaines ou la volaille ukrainienne.

Des tomates cerises marocaines à 0.99 € : "le Maroc est un pays où le coût du travail est plus bas. Les tomates ont été ramassées à environ 1 € de l'heure, contre 14 € de l'heure avec les charges si elles étaient en France. Et comme le Maroc bénéficie de l'accord de libre-échange, eh bien il y a 300 tonnes de tomates qui rentrent tous les ans en France sans droits de douane", explique Olivier Dauvers, chroniqueur RTL et spécialiste de la grande distribution.

À quoi servent les droits de douane ? "Ces derniers sont utilisés pour compenser les écarts entre les pays, notamment sur les salaires. Donc on met directement en compétition sans amortisseur le paysan marocain ou le paysan français qui a perdu la bataille avant même de la mener. Cependant, cela reste une politique intéressante, car il faut développer le Maroc et stabiliser l'Afrique du Nord", ajoute-t-il.

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