Le gouvernement retiendra certaines propositions des syndicats pour réformer le code du travail présentées lors des réunions de concertation qui ont démarré début juin, assure la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Le projet de loi d'habilitation à réformer le droit du travail par ordonnances doit être examiné mercredi en Conseil des ministres. Les concertations menées par le ministère du Travail avec les syndicats et le patronat se poursuivront tout au long de l'été sur le contenu de ces ordonnances.
"Les huit organisations ont fait des propositions constructives", souligne la ministre dans les colonnes du JDD.
"Nous ne serons pas forcément d'accord sur tous les sujets et avec tout le monde, mais les discussions se déroulent dans le respect mutuel", insiste-t-elle.
Parmi les principaux axes listés par le gouvernement figurent la primauté accordée à l'accord d'entreprise, une modification des modalités de licenciement économique ou l'extension du contrat de chantier, dispositif à mi-chemin entre le CDI et l'intérim.
Ce contrat, prévu pour prendre fin au moment où un chantier se termine, "fonctionne depuis des années dans le BTP", rappelle Muriel Pénicaud.
"Que les secteurs d'activités, dans des conditions à définir et régulées par les partenaires sociaux au niveau de la branche, puissent envisager ce type de contrat, ça a du sens", mais "il n'est pas question de le généraliser à toutes les entreprises", selon elle.
Interrogée pour savoir si elle craint un mouvement social d'ampleur, comme lors de la loi El Khomri, la ministre assure qu'elle n'a "pas de boule de cristal, chaque organisation prendra ses responsabilités" mais dit espérer qu'il y aura "des points d'accord".
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a affirmé que les 2.200 classes de cours préparatoires dans les réseaux d'éducation prioritaire renforcée (REP+) créées à la rentrée prochaine seront abondées par un recrutement de 2.500 enseignants, dans un entretien à La Voix du Nord à paraître aujourd'hui.
"Sur 4.000 créations de postes, nous en consacrons 2.500 en dédoublement des CP en REP+", a assuré le ministre, évitant "qu'on déshabille Pierre pour habiller Paul" pour ces classes de 12 élèves maximum.
"Tous les enfants doivent sortir de CP avec ces compétences: lire, écrire, compter et respecter autrui", a-t-il réaffirmé.
Par ailleurs, "nous continuerons à mettre en oeuvre (le plan "Plus de maîtres que de classes"), avec moins de professeurs dédiés", a dit le ministre.
Croyez-vous au dédoublement des classes de CP en REP dès la rentrée ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
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