Dix enfants de jihadistes français, qui étaient retenus dans des camps de déplacés sous contrôle kurde en Syrie, ont été rapatriés en France dans la nuit de dimanche 21 à lundi 22 juin, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.
"La France a procédé ce jour au retour de dix jeunes enfants français mineurs, orphelins ou cas humanitaires, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie", a-t-il indiqué dans un communiqué. Aucune précision n'a été donnée sur leur lieu d'arrivée en France, ni sur les circonstances dans lesquelles ils ont quitté la Syrie. "Ces enfants ont été remis aux autorités judiciaires françaises, ils font désormais l'objet d'un suivi médical particulier et d'une prise en charge par les services sociaux", a seulement précisé le Quai d'Orsay.
Depuis l'effondrement du groupe État islamique (EI) en mars 2019, la France a ramené 28 enfants de Syrie : cinq en mars 2019, douze en juin 2019 et une fillette souffrant de malformation cardiaque en avril.
Paris a "remercié" l'administration
semi-autonome kurde du nord-est de la Syrie pour sa "coopération"
dans ce nouveau rapatriement, soulignant avoir agi "au regard de la
situation de ces jeunes enfants particulièrement vulnérables et dans le cadre
des autorisations données par les responsables locaux".
Selon le collectif Familles unies, qui
regroupe des proches de ces enfants en France, quelque 300 enfants de
jihadistes français sont retenus sous des tentes dans les camps d'Al-Hol et de
Roj dans le nord-est de la Syrie. Le collectif demande régulièrement aux
autorités françaises d'organiser le rapatriement de ces enfants, ainsi que
celui de leurs mères.
Mais la France rechigne à ramener les quelque
150 adultes, hommes et femmes, qu'elle estime complices de l'EI et dont elle
souhaite le jugement sur place. La situation est par ailleurs compliquée pour
les enfants non orphelins, pour lesquels l'autorisation de la mère est
nécessaire.
Les autorités kurdes affirment détenir
environ 12.000 étrangers, 4.000 femmes et 8.000 enfants, dans trois camps de
déplacés du nord-est, la grande majorité dans celui d'Al-Hol. Elles ont souvent
appelé les pays concernés à rapatrier leurs ressortissants, affirmant ne pas
être en mesure de les garder beaucoup plus longtemps.
En 2019, 517 personnes, dont 371 enfants, sont morts
dans le camp d'Al-Hol, a indiqué mi-janvier une responsable du Croissant-Rouge
kurde dans le camp.
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