Une étape jugée "historique" par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. L'Assemblée nationale a donné un premier feu vert à la création d'une police municipale à Paris, lors de l'examen de la proposition de loi sur la "sécurité globale" jeudi 19 novembre.
Le principe d'une police municipale est souhaité depuis 2018 par Anne Hidalgo. Le gouvernement y est également favorable, mais la maire de la capitale ne souhaite pas que ces agents soient armés, contrairement aux souhaits répétés par les députés LR et LREM dans l'hémicycle. À titre personnel, Gérald Darmanin a estimé que cette nouvelle police municipale devrait être armée, mais qu'il revenait au Conseil de Paris de le décider et pas à la loi.
Avec 5.000 policiers d'ici 2024, formés dans une école parisienne, dotés de bâtons "Tonfa" pour lutter notamment contre les incivilités, la police municipale de Paris devrait être lancée en 2021. Pour atteindre ce nombre, des recrutements se succèderont pour compléter le contingent formé actuellement par les 3.200 agents de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP), essentiellement des Agents de surveillance de Paris (ASP) venus de la préfecture de police et Inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (ISVP).
"À Paris, la police municipale sera véritablement parisienne, à l'image de sa population dans son recrutement et sa formation. Non équipée d'armes létales, elle sera exemplaire dans sa déontologie et sa présence de proximité dans les rues de la capitale", a souligné Anne Hidalgo dans un communiqué. Elle a également indiqué que le budget 2021 de la future police municipale parisienne s'élèverait à 184 millions d'euros.
L'hémicycle a voté un amendement des députés "marcheurs de la capitale", avec le soutien des LR, consolidant la formation des futurs agents de la police municipale parisienne. Stéphane Peu (PCF) et Jean-Christophe Lagarde (UDI) ont quant à eux réclamé "une police à égalité" entre Paris et la banlieue. Ils dénoncent un nombre de policiers nationaux par habitant dans la capitale trois à quatre fois plus important qu'en Seine-Saint-Denis, dont ces deux députés sont élus.
Le député UDI a souligné le risque pour la future police municipale de Paris de fonctionner comme un "aspirateur" avec les effectifs de ses homologues de banlieue. Un risque de "distorsion de concurrence extrêmement forte" reconnu par Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a promis de travailler pour limiter ce "mercato".
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