Les poubelles s'empilent. À Nantes, deux mois après la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, les déchets de plusieurs habitants n'ont toujours pas été ramassés. Les éboueurs du prestataire Veolia n'ont pas encore rattrapé le retard. Et les habitants sont évidemment en colère face à l'accumulation de ces ordures.
Plusieurs communes, situées au sud de l'agglomération nantaise, sont touchées par ces retards. Fabrice, qui vit à Rezé (Loire-Atlantique), est concerné par cette situation depuis deux mois. Il est notamment obligé de stocker ses poubelles dans son garage. "Le matin, on part, on a les oiseaux qui bouffent les sacs. Le chien du voisin est décédé à cause de l'urine de rats", raconte-t-il, lui qui espère un geste sur le plan financier.
Dans une autre rue de la commune, les poubelles bleues ont été vidées il y a une quinzaine de jours. Et les jaunes attendent toujours de connaître le même sort. "Moi aussi, je suis contre la réforme des retraites, il n'y a pas de soucis. Mais là, ça fait un moment que le mouvement social est terminé, ça commence à être long", explique un autre habitant.
C'est un changement de prestataire qui est à l'origine de cette situation. Veolia a pris la suite de Suez le 1er avril dernier, en plein milieu de la grève. Une période de rodage a été nécessaire. De plus, le jour de collecte a changé. Et les habitants ne savaient plus précisément quand sortir leurs déchets. 2.500 tonnes de déchets dans les rues n'ont pas pu être ramassées pendant la grève. Lors de la protestation contre la réforme des retraites, des incinérateurs de déchets ont été bloqués.
"C'est vraiment une situation très exceptionnelle", pointe Emmanuel Bodineau, responsable chez Véolia. "On a mobilisé beaucoup de moyens, jusqu'à sept équipes supplémentaires, pour résorber effectivement ces stocks de déchets supplémentaires", confie-t-il au micro de RTL. La situation s'améliore, Véolia rattrape son retard. Tout devrait pouvoir rentrer dans l'ordre dans une semaine ou dix jours.
Commentaires