"Je ne lâcherai pas" : après son discours aux César, Judith Godrèche poursuit son combat

"Réfléchir à des solutions concrètes", tel est désormais l'objectif pour Judith Godrèche. La comédienne a désormais le regard vers l'avenir, après son discours poignant lors de la 49e cérémonie des César, le vendredi 23 février. En portant plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillons, qu'elle accuse de violences, l'actrice espère un électrochoc dans le microcosme du cinéma français.

"J'attends de vraies mesures pour que les actrices, acteurs, techniciennes, techniciens, puissent travailler en sécurité", a déclaré Judith Godrèche dans un entretien paru dans le journal Le Parisien, samedi 24 février.  "Pour moi, l'étape suivante, c'est de m'entourer de gens et de réfléchir à des solutions concrètes. Je continuerai, je ne lâcherai pas !"

"Même si c'est très douloureux, j'assume le sentiment de 'trahir' en quelque sorte la grande famille du cinéma", a-t-elle poursuivi dans les colonnes du quotidien. L'annonce de sa plainte contre Benoît Jacquot, avec qui elle a été en couple de ses 14 à ses 20 ans, a fait l'effet d'une bombe dans le milieu du cinéma, après avoir déjà pris la parole en 2017 lors du mouvement MeToo pour dénoncer les agressions de Harvey Weinstein.

Il y a un silence que je vis au jour le jour.

Judith Godrèche

L'actrice est également revenue sur l'accueil de son discours lors de la cérémonie des César : "J'ai été très touchée par le fait que les gens se lèvent", a-t-elle confié, bien que seuls les prochains jours diront "si c'est l'expression d'un sentiment commun. (...) Si c'était un geste qui n'est pas ancré dans une conviction et un désir que les choses changent, alors il ne se passera rien."

À lire aussi

Judith Godrèche

Violences sexuelles : "Ces abus de pouvoir sont les mêmes dans le cinéma, les églises, les écoles", dit Judith Godrèche sur RTL

"Je n'ai pas besoin qu'on me couvre de crème chantilly, qu'on me dise qu'on me comprend... Je veux savoir ce qu'on va faire maintenant. Mon propos, c'était : et maintenant, agissons !", a-t-elle encore martelé, assurant au Parisien avoir reçu très peu de messages à l'issue de la remise de prix. 

"Il y a un silence que je vis au jour le jour", poursuit-elle, avant de préciser avoir "longuement discuté" avec Justine Triet, Virginie Efira, Mona Achache ou encore Thomas Cailley.