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"Je n'ai qu'une envie, être dans l'équipe de France" : sur RTL, le nageur Michel Arkhangelsky lance un appel à Amélie Oudéa-Castéra

Michel Arkhangelsky, qui vit en France depuis l’âge de 4 ans, se bat depuis 2017 pour obtenir la nationalité française. Sa demande vient d'être repoussée d'un an, hypothéquant ses chances de participer aux JO de Paris.

À 18 ans, le nageur d’origine russe, arrivé en France en 2009, espérait devenir Français et défendre les couleurs tricolores lors des Jeux olympiques de Paris, cet été.

Crédit : Capture d'écran Instagram

Le Journal Inattendu du 20 avril 2024

00:49:43

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Une histoire abracadabrantesque ! Celle de Michel Arkhangelsky, 18 ans, né en Russie en 2005 et installé sur la Côte d'Azur depuis l'âge de 4 ans. Ses parents sont arrivés en 2009 en tant que réfugié politique.

Le garçon s'entraîne à Antibes avec Florent Manaudou - ils partagent le même coach - et rêve de disputer les JO de Paris. "Les JO, c'est le rêve de tout sportif qui se respecte. Ce n'est pas possible pour l'instant. Je n'ai pas de nationalité, car je suis réfugié politique", explique le jeune homme au micro de RTL dans Le Journal Inattendu. Il poursuit : "Je n'ai pas la nationalité russe et j'ai demandé la naturalisation française, pays dans lequel je réside depuis plus de 15 ans."

Le nageur a été notifié le 9 avril que sa demande de naturalisation a été ajourné d'un an par le ministère de l'Intérieur "en raison du caractère incomplet de son insertion professionnelle". "Je constate que vous poursuivez actuellement des études et ne pouvez, de ce fait, être considéré comme ayant acquis votre autonomie matérielle par l'exercice d'une activité professionnelle", écrit le ministère. "Je ne travaille pas et ils n'ont pas pris en compte le fait que je sois sportif de haut niveau. J'ai été le premier choqué et déçu", réagit Michel Arkhangelsky.

Sa demande de naturalisation a été ajourné d'un an par le ministère de l'Intérieur

Crédit : DR

"Je n'ai qu'une envie : être dans l'équipe de France"

Une autre solution existe : qu'il puisse concourir sous une bannière neutre. "En janvier, j'ai contacté le Comité national olympique et sportif français pour demander à ce qu'ils m'intègrent à l'équipe olympique des réfugiés. Mais pour eux, j'étais trop intégré en France. Ils me préconisaient de me concentrer sur la naturalisation française."

Le maire d'Antibes Jean Leonetti, le président de son club, celui de la Fédération française de natation (FFN) Gilles Sezionale, tous ont écrit au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Le 17 avril, l'avocate de Michel Arkhangelsky, Me Bidault, a demandé un "recours gracieux contre la décision d'ajournement de la demande de nationalité française". Elle met en avant "ses excellents résultats" ainsi que sa "parfaite intégration au sein de la FFN et de son club".

Lundi 22 avril, le nageur espère pouvoir interpeller le Premier ministre Gabriel Attal en visite au Parc Impérial à Nice. "Des gens aussi haut placés que lui peuvent faire bouger mon dossier d'un claquement de doigt. Je vais essayer de tout faire pour le rencontrer. Mais ça va être compliqué", dit-il.

Sur RTL, il lance aussi un appel à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Car cet espoir de la natation risque de se tourner vers une autre nationalité. "Je n'aurai malheureusement pas le choix et je serai le premier à qui cela ne ferait pas plaisir. Depuis mon premier titre de champion de France en 2017, je n'ai qu'une envie : être dans l'équipe de France. Mais depuis 2017, je ne peux toujours pas y accéder."

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