INVITÉE RTL - Intempéries : "On va rester en alerte jusqu'à dimanche", explique la maire de Biarritz
Maider Arosteguy, maire de Biarritz, appelle à la prudence. Sur la côte Atlantique, les intempéries sont loin d'être terminées. Et pourtant, des personnes, parfois accompagnées d'enfants, se mettent en danger.
Le sud de la France est fortement touché par les intempéries. Après la tempête Ciaran, c'est une nouvelle dépression qui va balayer la côte Aquitaine ce vendredi. Maider Arosteguy, maire de Biarritz et vice-présidente de l'agglomération Pays Basque revient sur la situation pour RTL. Cette nuit et ce matin déjà, des vents très forts ont balayé le Pays basque, avec des "pointes à 120km/h et des arbres qui commencent à casser sous le poids du vent et de l'eau".
"Contrairement à nos amis bretons et du nord de la France, nous avons été relativement épargnés", rassure l'édile. "Heureusement, notre système de protection de digues avec ces gros sacs que l'on appelle les big bags a tenu", rassure l'édile. "Près de 400 ont été disposés sur l'ensemble des plages et des points fragiles".
En terme de vagues de submersion, "il y a des dégâts qui sont mineurs à ce jour". À Biarritz, le plus grand risque sur les infrastructures concernait le casino, la piscine et l'hôtel du Palais, situés "quasiment sur la plage" : "les vagues de submersion risquent de les fracasser", explique la maire. Pour l'instant, le scénario du pire a été évité. Mais jusqu'à quand ?
Deux scénarios inquiètent encore : l'inondation et la vague scélérate
"Avec le déluge qui tombe depuis plus de 24h, on est maintenant dans un risque de crue et d'inondation : les dangers se succèdent les uns après les autres", déplore Maider Arosteguy. Les sols gorgés d'eau peuvent également provoquer des chutes d'arbres. "Elles commencent déjà", confirme la maire de Biarritz. "On a déjà fermé, en préventif, nos parcs et nos jardins". Les équipes municipales interviennent sur les arbres couchés sur la route, qui bloquent la circulation.
Les heures qui viennent inquiètent la maire de Biarritz : "on annonce une deuxième et une troisième tempête. Même si elles sont moins fortes que les autres, on n'est jamais à l'abri de ce que l'on appelle une vague scélérate". Une vague scélérate est une vague gigantesque, beaucoup plus forte que les autres et qui se forme de manière spontanée. Elle arrive "avec une force terrible et détruit beaucoup de choses sur son passage"
"On va rester en alerte jusqu'à dimanche". Pour protéger l'agglomération, la maire explique "travailler avec des systèmes innovants", dont un système de "modélisation de la force des vagues".
"On a vraiment l'impression que les gens sont inconscients : on en a vu certains avec des poussettes !"
Maider Arosteguy, maire de Biarritz
Pour Maider Arosteguy, le danger le plus important n'est pas l'intempérie en elle-même, mais "les personnes qui sont fascinées par les tempêtes, qui veulent absolument s'approcher du bord de mer, et qui passent à travers toutes les protections".
"Nous ne pouvons pas mettre des policiers tous les dix mètres : j'appelle vraiment les Biarrots mais surtout nos visiteurs à ne pas s'approcher du littoral". "On a vraiment l'impression que les gens sont inconscients : on en a vu certains avec des poussettes ! L'océan fascine, et c'est dans les tempêtes qu'il est le plus beau".
"Les gens prennent des photos, espèrent même se faire mouiller par l'eau, c'est presque un jeu (...), mais le danger est extrême", met-elle en garde. Jusqu'à présent, "il n'y a pas eu de drame à Biarritz". Espérons que cet appel à la prudence suffise à dissuader les curieux.
Alors que la tempête Ciaran qui a fait 2 morts et 16 blessés s'éloigne, cinq départements sont passés en alerte orange pour vents, crues, pluie inondation ou vagues-submersion. Une nouvelle dépression appelée Domingos arrivera sur le pays samedi, au risque de provoquer des dégâts sur des infrastructures déjà fragilisées.
