Rationnement sur les couches, les biscottes, les produits de santé, hiérarchie sociale en fonction des étages. Le journaliste Victor Castanet publie chez Fayard Les fossoyeurs, une investigation sur Orpéa, le leader mondial des Ehpads et des cliniques. Dans ce livre, il révèle notamment que le groupe a entretenu de longue date une relation particulière avec une personnalité politique d'importance : Xavier Bertrand.
"Au-delà des questions de maltraitance, je raconte aussi l'impunité de ce groupe qui m'a été rapportée par plusieurs anciens hauts cadres dirigeants, dont certains parlent en leur nom, et qui me parlent d'une question très sensible qui est celle des autorisations, explique-t-il. Vous ne pouvez pas ouvrir un établissement de santé si vous n'obtenez pas un agrément de la part de l'État, des Conseils départementaux et des Agences régionales de santé.
"Ce que me racontent ces quatre dirigeants d'entreprise, c'est que pour obtenir ces autorisations, il fallait avoir un certain nombre d'appuis, à la fois politiques et administratifs. C'est dans ce cadre-là (...) que le groupe Orpéa aurait noué des relations privilégiées avec le ministre de la Santé de l'époque, Xavier Bertrand".
"J'ai des témoignages d'un ancien cadre dirigeant. Ce qui est très important, c'est qu'il ne témoigne pas de manière anonyme, il était au sein du conseil d'administration. Il me raconte que lors de ces réunions, le nom de Xavier Bertrand était parfois cité. Plus exactement, on disait 'j'appelle l'assureur', et c'était pour débloquer des situations de blocage quand on n'arrivait pas à obtenir une autorisation".
Xavier Bertrand a-t-il permis au groupe de se développer ? "C'est ce que m'indiquent les sources qui témoignent dans ce livre", conclut le journaliste. Joint par RTL, Xavier Bertrand se laisse le droit de réagir à ces propos.
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