Une annonce pour le moins inattendue. La ville de Pantin, située au Nord-Est de Paris en Seine-Saint-Denis, s'apprête-t-elle à changer de nom pour "Pantine" ? Bertrand Kern, le maire PS de la commune a lui-même rebaptisé la ville lors de ses vœux pour le Nouvel An 2023. L'édile s'est expliqué à propos de ce choix ce mercredi matin sur RTL. Une décision néanmoins temporaire puisque symbolique, "pour soutenir l'égalité femmes-hommes", justifie-t-il.
"C'est une prise de conscience. J'ai décidé de rajouter le 'e' de l'égalité, le 'e' du féminisme au mot 'Pantin'", précise d'abord Bertrand Kern. "L'actualité est brulante depuis quelques temps sur le sujet de l'égalité femmes-hommes, sur les violences qui sont faites aux femmes. Je souhaite ainsi interpeller, questionner, sensibiliser les habitants de ma commune", poursuit-il. Et d'assurer qu'il ne changera rien aux panneaux ni aux documents officiels.
Cependant, un "e" sera bien ajouté à Pantin en 2023 : "Nous allons tout au long de l'année 2023 rajouter le 'e' […] au travers d'une série d'initiatives que nous allons mener et que nous avons déjà menées par le passé", précise Bertrand Kern. L'édile se défend de faire de ce projet un simple "coup de com", et se félicite : "Si c'est un coup de com, c'est réussi", tout en précisant qu'en tant qu'"élu local", il est habitué à faire "du concret tous les jours".
Faire du bruit c'est aussi faire prendre conscience.
Bertrand Kern, maire PS de Pantin
"Faire du bruit c'est aussi faire prendre conscience", souligne Bertrand Kern, convaincu de l'efficacité de son annonce. Et de moquer la posture de l'opposition, qui lui reproche de ne pas avoir consulté le conseil municipal au préalable : "C'est drôle parce que c'est l'opposition qui a proposé au conseil municipal du mois de décembre de faire de l'année 2023, l'année de l'égalité entre les femmes et les hommes". L'édile indique également avoir envoyé sa "carte de vœux", en amont, à ses opposants. Une carte où figurait le fameux 'e' et qui ne lui aurait valu aucune remarque de leur part.
Quant aux habitants, Bertrand Kern ne se dit pas surpris par la vague de mécontentements : "Quand vous avez des initiatives comme celle-là, vous avez souvent les gens qui sont contre qui s'expriment et les gens qui regardent ça avec intérêt qui ne s'expriment pas", estime-t-il encore.
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