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INVITÉ RTL - "J'ai cru mourir plusieurs fois" : Fabien Azoulay raconte sa longue détention en Turquie

Arrêté en septembre 2017, le ressortissant français a passé quatre années en prison. La justice turque lui reprochait la détention d'un produit illégal dans le pays. Sur RTL, il se confie et évoque de douloureux moments.

Fabien Azoulay au micro de RTL

Crédit : RTL

TURQUIE - Fabien Azoulay est l'invité de Yves Calvi

00:06:11

TURQUIE - Fabien Azoulay est l'invité de Yves Calvi

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Son cauchemar a commencé le 25 septembre 2017, à Istanbul. Après avoir commandé, sur Internet, un stimulant sexuel Fabien Azoulay a été immédiatement arrêté par la police stambouliote et jeté en prison. Il y restera pendant quatre ans, après avoir été condamné à 17 ans par la justice turque. Sur RTL, il explique avoir "cru mourir plusieurs fois" alors que sa détention était très éprouvante.

Venu en Turquie pour se faire greffer des implants capillaires - pratique répandue à l'époque - le Franco-américain explique qu'il ne savait pas que le produit commandé, du GBL, pour son usage personnel, était interdit dans le pays. "Je l'ai commandé en toute bonne foi, avec ma carte de crédit et en mon nom", assure-t-il au micro de RTL.

Son arrestation intervient alors qu'il vient d'arriver à l'hôtel et qu'il ouvre tout juste le paquet. "On m'interroge pendant des heures, on me gifle, on essaie de m'extorquer des informations qui ne sont pas vraies. Je continue à expliquer", se souvient-il. Pendant un moment, il avait pourtant cru qu'il serait expulsé vers les États-Unis, en vain. La police, elle, le considère comme un trafiquant.

Après mon agression, j'ai commencé à vivre avec un couteau sous mon oreiller

Fabien Azoulay, détenu pendant quatre ans en Turquie

"Les premiers moments [en prison] ont été difficiles, on a l'impression que le temps se cristallise, s'arrête. Au fur et à mesure, on s'y fait", raconte Fabien Azoulay. Pendant quatre ans, il sera transféré dans plusieurs prisons.

Dans le premier centre de détention, "je découvrais totalement cet univers", se remémore-t-il. "Je n'avais jamais été confronté à des terroristes, des violeurs d'enfants, des trafiquants d'hommes ou d'armes...", ajoute Fabien Azoulay. Homosexuel et juif, il a même été ébouillanté par un codétenu, qui venait "à peine" d'arriver dans sa cellule. "Après mon agression, j'ai commencé à vivre avec un couteau sous mon oreiller", explique le quadragénaire.

"On passe par tellement d'émotions : la tristesse, l'incompréhension, la rage, le 'pourquoi', la résignation... J'ai cru mourir plusieurs fois, mais je me disais aussi : 'il faut que je tienne, parce qu'il y a mon frère qui se bat dehors comme personne'. Cela me portait", raconte Fabien Azoulay.

Deux ans après son retour en France, "la reconstruction est difficile mais je vais bien mieux. Je n'ai plus peur pour mes jours", assure-t-il. Libre depuis novembre 2021, Fabien Azoulay publie, ce 4 octobre, Istanbul, dernier arrêt - Quatre ans dans les prisons turques aux Éditions Stock, 230 pages, 19,90 euros.

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